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Retraite : quelle est la meilleure façon de partir ?
Date de départ, indemnités… Toutes les cessations d’activité ne se valent pas. Retour sur les méthodes les moins dispendieuses et celles qui, au contraire, rapportent davantage.

C’est peut-être l’étape la plus importante de toute la carrière. C’en est, en tout cas, la conclusion. Et c'est bien pour cela que le départ à la retraite constitue un moment pivot de la vie de toute travailleuse et de tout travailleur : à compter du jour fatidique, qu’il convient de choisir en début d’année, c’est toute la vie qui s’en retrouve bouleversée. La transition, comme l’a déjà expliqué Panet a plus d’une reprise, peut d’ailleurs s’avérer complexe. Sur le plan émotionnel, d’abord, mais pas seulement… puisque la question est aussi financière !

Fort heureusement, la cessation d’activité s’accompagne parfois - souvent - de petits bonus pécuniaires, qui permettent d’arrondir les angles. Au début, à tout le moins ! Et malheureusement pas dans tous les cas… Tous les départs à la retraite, c’est un état de fait, ne se valent pas. Plus d’informations à ce propos dans notre diaporama, que vous retrouverez en conclusion de cet article.

Départ à la retraite : le détail à ne surtout pas perdre de vue

Les départs à la retraite, quand ils sont bien organisés, permettent en effet de profiter d’indemnités importantes. Malheureusement, ces dernières peuvent être soumises à l’impôt sur le revenu ainsi qu’aux cotisations de Sécurité sociale.

Pour payer moins sur le montant que vous vous apprêtez peut-être à toucher, ne perdez pas de vue que l’indemnité de départ à la retraite se comporte comme un salaire. Concrètement, souligne l’UFC-Que Choisir sur son site, cela signifie donc qu’il est possible d’appliquer l’abattement forfaitaire de 10% sur les frais professionnels supportés l’année du départ.

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5 - Départ volontaire ou involontaire avant l’obtention du taux plein

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5 - Départ volontaire ou involontaire avant l’obtention du taux plein

Partir à la retraite avant l’obtention du taux plein - lequel est automatique à partir de 67 ans - n’est jamais une très bonne idée, sur le plan financier. Au contraire ! C’est l’assurance d’un manque à gagner puisque, comme a déjà pu l’expliquer Planet, chaque trimestre non cotisé coûte 1,25% de la retraite totale à laquelle il est supposément possible de prétendre. Si le taux plein automatique a été atteint, c’est-à-dire si l’assuré a patienté jusqu’à ses 67 ans, il n’aura de base droit qu’à 50% du taux complet, avant le malus. Ce dernier est plafonné à 37,5% de la pension, passés 20 trimestres manquants.

4 - Départ à la retraite après une période de chômage

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4 - Départ à la retraite après une période de chômage

De nombreux pré-retraités sont dans l’incapacité de terminer leur carrière. En cause ? Un licenciement, survenu au pire moment possible ou une rupture conventionnelle. Cette situation, qui implique le chômage avant le départ à la retraite, n’est jamais agréable, mais elle permet cependant de continuer à cumuler des trimestres dans le régime de base, rappelle Pleine-Vie sur son site. C’est vrai aussi dans le cadre de l’Agirc-Arrco, ce qui rend cette situation globalement préférable à un départ à la retraite avant l’obtention du taux plein. Attention, toutefois ! Les indemnités versées par Pôle Emploi ne sont pas prises en compte dans le cadre du calcul du montant de la pension.

3 - Profiter d’un plan de départ volontaire

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3 - Profiter d’un plan de départ volontaire

Connaissez-vous le Plan de départ volontaire (PDV) ? Il s’agit d’un dispositif, mis en place dans le cadre d’un accord collectif quand il n’est pas directement intégré à un plan de sauvegarde de l’emploi. Il permet aux salariés qui le souhaiteraient de négocier leur départ de l’entreprise concernée, moyennant le versement d’indemnités. Les contreparties , négociées dans l’entreprise, peuvent notamment prévoir le rachat de trimestres d’assurance vieillesse ou le maintien de la rémunération pendant une durée de temps donnée. Quand elles sont avantageuses - il faut alors faire preuve de discernement et se pencher amplement sur la question - ce type de départ à la retraite peut valoir le coup. Si le taux plein est accessible, s’entend…

2 - Mise à la retraite à 70 ans

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2 - Mise à la retraite à 70 ans

L’employeur n’est pas en droit de mettre l’un de ses salariés à la retraite sans se soucier du consentement de ce dernier. Du moins… Pas avant son 70ème anniversaire. Une fois toutes les bougies soufflées, il devient possible de pousser un travailleur ou une travailleuse vers la sortie. Dans ce genre de cas, le taux plein automatique est déjà atteint et le taux plein réel l’est souvent aussi, ce qui signifie donc que la ou le salarié a continué à cotiser passée la durée légale. Il y a de forte chance que sa pension soit majorée, même si la date exacte n’a pas été choisie.

D’autant plus que la mise à la retraite s’accompagne d’indemnités comparables à celle du départ volontaire !

1 - Départ volontaire après l’obtention du taux plein

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1 - Départ volontaire après l’obtention du taux plein

Lors d’un départ volontaire à la retraite, si l’employé travaillait encore en entreprise, il bénéficie d’une indemnité de départ. Sauf convention collective plus favorable, elle est toujours égale à un demi-mois de salaire brut passés 10 ans d’ancienneté dans l’entreprise. Plus le temps passé avance, plus le montant grimpe : après 15 ans, il grimpe à 1 mois tandis qu’après 30 ans on peut espérer 2 mois. Attention les montants touchés sont soumis à l’impôt sur le revenu et aux cotisations de Sécurité sociale.

Du reste, le départ à la retraite après l’obtention du taux plein réel permet de toucher l’entièreté de la pension à laquelle il est possible de prétendre dans le régime de base. Potentiellement de la majorer en cas de surcotisation.

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