Après 40 ans de carrière dans la restauration, Valérie dévoile le montant de sa retraite

Publié par Suruthi Srikumar
le 08/08/2025
Valérie partage le montant de sa retraite
Istock
Dans les colonnes de Notre Temps, Valérie, ancienne responsable de restaurants, témoigne du montant de sa retraite après 40 ans de carrière dans le secteur.
 

Après plus de 40 ans passés dans la restauration, Valérie a pris sa retraite en avril 2024. Grâce au dispositif carrière longue, elle a pu partir deux ans avant l’âge légal. 

Une entrée dans la vie active à 19 ans

C’est à 19 ans que Valérie a fait ses premiers pas dans le monde du travail. Comme elle l’explique dans son témoignage recueilli par Notre Temps, elle n'avait jamais vraiment songé à la retraite. C'est lorsqu'elle a reçu son relevé de carrière qu'elle s'est aperçue qu'elle pourrait bénéficier d'un départ à la retraite anticipé

"Elle a en effet commencé à travailler à 19 ans et, avant ses 20 ans (en décembre 1983), elle justifiait des 4 trimestres requis pour partir deux ans avant l'âge légal (5 trimestres sont exigés avant 20 ans pour les personnes nées les 3 premiers trimestres de l'année, 4 pour les natifs du dernier trimestre)", rapporte Notre Temps. 

Cette entrée précoce dans la vie professionnelle lui a permis de bénéficier du dispositif carrière longue, toujours en vigueur malgré la réforme des retraites de 2023. Mère de trois enfants, elle a également profité de majorations de trimestres, un levier important dans le calcul des droits à pension. Valérie a donc pu faire valoir ses droits à la retraite dès 60 ans et 3 mois, le 1er avril 2024, alors que l’âge légal pour sa génération est fixé à 62 ans et 3 mois.

Une passion mise à l’épreuve après la crise sanitaire

Au départ, Valérie n’était pas destinée à évoluer en restauration. “Après un BTS de gestion, elle a commencé à travailler dans une banque. Au bout de 5-6 ans, peu enthousiasmée par cet environnement professionnel, elle a saisi la balle au bond lorsqu'une cliente lui a proposé de rejoindre le groupe Hippopotamus dans lequel elle travaillait”, indique Notre Temps. 

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Si elle a choisi la restauration un peu par hasard, Valérie y a vite trouvé une passion, évoluant d'hôtesse d'accueil à directrice d’établissement. “Un an de congé sabbatique pour tester et son choix était fait ! Elle a commencé comme hôtesse d'accueil, puis commis de salle, puis serveuse". Valérie s'est ensuite formée au sein du groupe, avant de prendre la direction de plusieurs établissements.

Un changement dont elle avait besoin

Un métier épanouissant qui lui a permis de bien gagner sa vie. “Elle a perçu jusqu'à 6 000 € brut par mois”, indique Notre Temps. Toutefois, l’après-Covid a profondément changé l’ambiance de travail. "Les gens sont devenus difficiles, aussi bien les clients que le personnel", confie-t-elle.

Face à une clientèle plus réticente, une équipe moins investie et des conditions de travail dégradées, Valérie a finalement décidé de tourner la page. "Cette décision de rendre son tablier a surpris tout le monde". Mais ce choix, Valérie ne l'a absolument pas regretté.

Une retraite confortable et active

Aujourd’hui installée à Cabourg, près de sa sœur et de sa mère, Valérie profite d’une retraite confortable. Elle touche environ 3 000 € net avant impôts, soit seulement 400 à 500 € de moins que son dernier salaire. Son conjoint perçoit également une bonne pension, ce qui leur a permis de profiter de la vie normande. "Je suis loin d'être malheureuse", confie la retraitée. 

Mais pas question pour elle de rester inactive. Elle s’investit désormais comme responsable d’une antenne des Restos du Cœur. “Nous avons 75 familles qui bénéficient de colis alimentaires chaque semaine”, témoigne-t-elle. Un quotidien qui continue d'être rythmé pour Valérie qui n'a pas perdu son énergie, ni son goût pour les autres. 

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