Démission d'Emmanuel Macron : il compte les jours jusqu'au "dernier quart d'heure"
Face à une rentrée politique explosive, Emmanuel Macron a pris la parole. Alors que des voix, dans l’opposition comme dans la majorité, évoquent sa démission en cas de chute du gouvernement Bayrou, le président a réaffirmé dans une interview exclusive accordée au JDNews qu’il entend “présider jusqu’au dernier quart d’heure” de son mandat.
Une rentrée sous tension
Après quelques jours passés au fort de Brégançon, Emmanuel Macron s’apprête à vivre une rentrée explosive. Entre fronde parlementaire, crise budgétaire et mouvement social... l'actualité politique risque d'être perturbée. Le vote de confiance du 8 septembre à l’Assemblée nationale pourrait faire tomber le gouvernement de François Bayrou. Selon plusieurs médias, les groupes PS, LFI et RN ont annoncé qu’ils voteront contre.
Le chef de l’État, lui, se montre déterminé. "Présider, c’est faire ce pour quoi on a été élu et surtout ce que l’on croit juste pour le pays. Voilà ce à quoi je m’attelle depuis le premier jour et ce que je ferai jusqu’au dernier quart d’heure", a-t-il confié dans les colonnes du JDNews. Malgré les appels du RN et de LFI à sa démission, Emmanuel Macron exclut catégoriquement cette hypothèse : "Contrairement à tous les autres responsables politiques, je n’ai pas d’échéance électorale en 2027. Je ne peux donc être soupçonné d’avoir une autre boussole que celle de l’intérêt général."
Quel scénario en cas de chute du gouvernement ?
En cas d’échec du vote de confiance, plusieurs scénarios sont sur la table : un nouveau Premier ministre, une dissolution de l’Assemblée nationale ou, dans le cas extrême, une démission. "Nommer un autre Premier ministre est risqué car qui serait mieux placé que François Bayrou pour brasser le plus large possible ?", analyse le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, cité par La Dépêche.
L’opposition, elle, maintient la pression sur le gouvernement. Jordan Bardella réclame "soit une dissolution, soit la démission" du président, estimant qu’il est urgent de "sortir de l’impasse politique actuelle". À gauche, Sandrine Rousseau considère que le départ du chef de l’État "va devenir inéluctable". Selon la députée écologiste, “Emmanuel Macron se met lui-même dans une crise dans laquelle il n’arrivera pas à sortir”.
Le chef de l’État veut tenir jusqu’au bout
Malgré cette tempête politique, Emmanuel Macron refuse de céder. Il revendique une liberté d’action, indiquant qu’il n’a "pas d’échéance électorale en 2027" et qu’il ne peut être “soupçonné d’avoir une autre boussole que celle de l’intérêt général”.
S’il se montre inflexible, l’hypothèse d’une démission est régulièrement évoquée par des figures politiques de tous bords. Dans Le Figaro, Jean-François Copé appelle le président à "agir en homme d’État" et à “programmer sa démission”, évoquant même "un geste gaullien". Une option que rejette l’Élysée pour l’instant.
Alors que la menace d’un blocage national le 10 septembre plane, le chef de l’État veut envoyer un message de combativité. "Je suis mobilisé à chaque instant pour faire entendre la voix de notre nation dans le monde, pour protéger nos compatriotes et pour défendre nos intérêts", a-t-il déclaré au JDNews.