À quoi ressemblaient ces Présidents avant l'Élysée... et après ?
La Ve République aura été marquée par des présidents très impopulaires, d'autres au contraire réellement aimés des Français. De gauche ou de droite, à vous de deviner lesquels. Voici leurs photos avant et après leur(s) mandat(s) dans le diaporama ci-dessous, avec quelques petits rappels de leurs principaux "faits d'armes."
Georges Pompidou : avant
Georges Pompidou, ex-Premier ministre, ici le 20 mai 1969 lors d'une conférence de presse avant les élections présidentielles anticipées (suite à la démission du Général de Gaulle après l'échec du référendum sur la réforme du Sénat et la régionalisation). Il sera élu Président un mois après, le 20 juin 1969 avec 58,21 % des voix au second tour face au centriste au centriste Alain Poher, qui assurait l'intérim.
Georges Pompidou : après
Le même Georges Pompidou, à l'apparence bien bouffie sans doute par des traitements lourds, le 9 janvier 1971. Diagnostiqué à la fin des années 60 de la maladie de Waldenström, une forme de cancer de la moëlle osseuse, celui-ci ne sera révélé au grand public (on y reviendra) qu'à son décès à 62 ans le 2 avril 1974, deux ans avant la fin de son mandat, qui était alors un septennat. C'est encore Alain Poher qui assurera l'intérim jusqu'aux prochaines élections présidentielles anticipées.
Valéry Giscard d'Estaing : avant
Valéry Giscard d'Estaing, juste avant sa prise de fonction. Devenu le président de la République le plus jeune depuis 1895 à seulement 48 ans lors des élections anticipées le 27 mai 1974, élu au second tour face au gaulliste de toujours Jacques Chaban-Delmas, il va lancer de nombreuses réformes libérales et modernistes.
Valéry Giscard d'Estaing : après
Valéry Giscard d'Estaing, lors d'un entretien accordé au journal britannique The Sunday Times en Février 1982, 9 mois après sa défaite au second tour face au socialiste François Mitterrand, le 10 mai 1981 avec 48,24 % des voix. Ce n'est pas tant la vague rouge qui l'aura fait perdre, mais son inimité avec Jacques Chirac, qui lui fera payer dans les urnes... Moins de 8 ans après son accession au pouvoir, il paraît 20 ans de plus ! Son seul septennat sera marqué par l'affaire des diamants, offerts par le terrible dictateur centrafricain. Il nous quittera à 94 ans le 2 décembre 2020.
François Mitterrand : avant
François Mitterrand, tout sourire, lors d'une conférence de presse le 10 mai 1981 avant le second tour de la présidentielle. Contre toute attente, il sera élu largement le 21, avec 51,76 % des voix. Comme le raconte la légende, beaucoup de gens imaginaient l'arrivée des chars russes sur les Champs-Elysées, d'autres faisaient des provisions dans les magasins, craignant une invasion soviétique suite à cette vague rouge...
François Mitterrand : après
François Mitterrand, le 8 mai 1995, en compagnie de sa femme Danielle et du chancelier allemand Helmut Kohl, à Belin. Même si le Président d'alors a 14 ans de plus, on se rend compte que le physique n'y est plus (il a alors 78 ans). Le grand public apprendra en 1992 qu'il souffrait d'un cancer de la prostate diagnostiqué fin 1981. Cette dernière date ne fut révélée qu'après son décès, le 8 janvier 1996, par son médecin, à qui "Tonton" demandait de falsifier ses bulletins de santé officiels. Ses deux septennats seront marqués par de nombreuses affaires : sa maladie, l'existence de sa fille cachée Mazarine Pingeot et des ses relations extraconjugales (la presse savait mais ne divulgua pas ces informations), les écoutes des journalistes Jean Edern-Hallier, qui enquêtait sur son passé vichyste (il avait reçu la "Francisque") et Edwy Plenel, qui avait révélé l'affaire du Rainbow Warrior, le financement illégal du PS...
Jacques Chirac : avant
Jacques Chirac, le 26 avril 1995, à l'entre-deux tours de la présidentielle, aux côtés d'Alain Madelin. Deux fois Premier ministre de 1974 à 1976 et de 1986 à 1988, il avait rêvé toute sa carrière du poste suprême. Il est élu président de la République un première fois face à Lionel Jospin le 7 mai 1955 avec 52,6 % des voix. Un plébiscite. Sa réélection toujours sous la bannière RPR 7 ans plus tard en 2002, cette fois pour le premier quinquennat de l'histoire de France, sera une formalité, face à l'énorme surprise Jean-Marie Le Pen, avec 82,2 % des voix.