Ève Gilles (Miss France 2024) victime de cyberharcèlement : "J'avais confiance en moi, tout a été détruit"
Le titre de Miss France, symbole de beauté et de succès, s'accompagne souvent d'une vague de haine en ligne. Pour Ève Gilles, élue en décembre 2023, cette réalité a pris une dimension particulièrement violente, au point de détruire la confiance en soi qu'elle avait mis des années à bâtir.
C'est lors de son voyage d'intégration à l'Île Maurice que le vernis a craqué. En larmes, Miss France 2024 a livré des confidences chocs sur le coût émotionnel de sa notoriété soudaine, révélant l'ampleur du traumatisme. Une séquence qui lève le voile sur la brutalité des coulisses d'un règne.
Les larmes d'Ève Gilles, victime de cyberharcèlement
La scène s'est déroulée durant un shooting en maillot de bain, le premier depuis son sacre. Interrogée sur son rapport à son corps, Ève Gilles fond en larmes. Les mois de critiques incessantes sur les réseaux sociaux ressurgissent violemment. Dans une interview pour Télé-Loisirs, elle livre des confidences poignantes sur sa perte de confiance en elle : "J'ai appris à aimer mon corps, que je détestais petite, et j'avais confiance en moi. Tout a été détruit."
Un traumatisme directement lié aux détails du harcèlement subi par Miss France 2024 sur son physique. Sa silhouette jugée "trop maigre" et sa coupe de cheveux courte sont devenues des cibles privilégiées. Face à ce "body shaming" décomplexé, elle a dû multiplier les justifications. "Je mange normalement, mais je ne grossis pas", explique-t-elle au magazine télé, ajoutant notamment sur Sud Radio que c'était simplement son "métabolisme".
Comment faire face à cette vague de haine ?
Si la jeune femme âgée d'une vingtaine d'années a d'abord tenté de faire bonne figure, l'impact psychologique du cyberharcèlement est bien réel. Derrière les sourires de façade, la blessure est profonde. "Je suis humaine, donc ça me touche", avait-elle admis sur le plateau de Quotidien peu après son élection. Pour surmonter cette épreuve, elle n'est pas restée seule.
La révélation d'Ève Gilles sur le soutien de l'association e-Enfance montre à quel point un accompagnement professionnel est devenu nécessaire pour gérer la violence des commentaires en ligne. Elle a également pu compter sur la solidarité de ses aînées. La présence de Diane Leyre (Miss France 2022) et Camille Cerf (Miss France 2015) durant le voyage d'intégration a été un réconfort précieux, une aide qu'elle a qualifiée de "très touchante".
Quel message souhaite-t-elle faire passer ?
Loin de se laisser abattre, Ève Gilles transforme cette douloureuse expérience en un combat. Elle dénonce avec force les attentes irréalistes qui pèsent sur les reines de beauté. Sa réplique, livrée à Télé-Loisirs, est cinglante : "Les gens attendent de nous qu'on soit exceptionnelles. Certains disent par exemple : 'C'est ça votre Miss France ?' Bah oui, je suis femme, j'ai été élue et je ne vois pas ce qu'ils attendent de plus."
En rappelant que son corps n'est pas un choix, contrairement à sa coiffure qu'elle assume pleinement, l'ancienne candidate de Danse avec les stars souligne l'injustice des attaques. Forte de son vécu, Ève Gilles utilise désormais sa notoriété pour alerter sur la réalité du harcèlement. Un témoignage puissant sur la résilience et un avertissement pour protéger les futures lauréates de la couronne.
En signe de revanche, la Française est aujourd'hui en lice pour l'élection de Miss Univers 2025 qui se déroule vendredi soir en Thaïlande. Face à une centaine de prétendantes, Eve Gilles compte bien tirer son épingle du jeu pour se hisser parmi les favorites. Va-t-elle décrocher un troisième sacre pour la France après Christiane Martel et Iris Mittenaere ?