Burn-out, cyberharcèlement : les Miss France qui ont choisi de disparaître de la lumière
On imagine souvent la vie de Miss France comme une succession ininterrompue de galas, de paillettes et de sourires éclatants. Pourtant, derrière l'image glacée sur papier, la réalité est parfois bien plus sombre. En effet, le prestigieux concours de beauté peut se transformer en véritable épreuve psychologique pour celles qui portent l'écharpe.
Entre la pression constante de l'apparence et la violence des réseaux sociaux, certaines élues finissent par craquer, révélant les failles d'un système qui fascine autant qu'il expose. Vous l'aurez compris, pour plusieurs d'entre elles, le salut ne se trouve pas sous les projecteurs, mais bien loin d'eux. On fait le point.
Quand le rêve devient épreuve : pression et cyberharcèlement
Le mythe de la princesse moderne s'effrite parfois brutalement. Récemment, la parole s'est libérée sur les conséquences psychologiques de l'élection Miss France, brisant un tabou tenace. C'est notamment le cas avec Hinaupoko Devèze, Miss France 2026, qui a placé son règne sous le signe de la santé mentale.
En effet, la jeune femme a expliqué avoir quitté ses études de droit pour se tourner vers la psychologie dans le but d'aider ceux qui traversent des périodes difficiles. Marquée par une dépression à 20 ans, elle explique, selon Télé 7jours, qu’en parlant ouvertement de son expérience, elle souhaite montrer qu’il ne faut pas en avoir honte et rappeler à ceux qui souffrent qu’ils peuvent, eux aussi, s’en relever.
Mais le mal-être vient souvent de l'extérieur. Le règne d'Angélique Angarni-Filopon, Miss France 2025, en est un exemple frappant. La jeune femme a subi une vague de haine en ligne, mêlant racisme et critiques sur son âge. Face à cette violence, le comité a dû prendre une décision inédite. Frédéric Gilbert, président de la société Miss France, a expliqué pourquoi Angélique Angarni-Filopon a été protégée des médias : il s'agissait d'une mise en retrait forcée mais nécessaire pour préserver sa santé mentale face à la virulence des attaques. Il est parfois impératif de faire un signalement ou de couper les ponts numériques pour survivre.
Pourquoi certaines Miss choisissent-elles l'anonymat ?
Une fois l'année de règne terminée, le retour à la réalité peut être brutal. C'est à ce moment précis que se joue souvent le choix de l'anonymat des Miss France après leur règne, une décision motivée par un besoin vital de reconstruction. Laetitia Bléger, Miss France 2004, a payé le prix fort de cette notoriété soudaine. Elle confie avoir souffert d'un "burn-out et de trois ulcères", des symptômes physiques alarmants traduisant un épuisement moral profond.
Le rejet du statut de "femme publique" est aussi un moteur puissant. Angélique Angarni-Filopon a d'ailleurs refusé de reprendre son ancien poste immédiatement, déclarant : "Je n'ai pas envie d'être une attraction", comme le rapporte TV Mag.
Une nouvelle vie axée sur le bien-être
Pour se reconstruire, beaucoup opèrent un virage à 180 degrés, s'orientant vers des carrières dédiées au bien-être. C'est le chemin emprunté par plusieurs anciennes Miss France qui ont quitté les médias pour se reconnecter à l'essentiel. Loin des plateaux de télévision, elles trouvent un nouvel équilibre dans l'aide à autrui.
L'exemple de Laetitia Bléger et sa nouvelle vie après son titre de Miss France illustre cette idée. L'ancienne reine de beauté s'est installée en Alsace où elle est devenue instructrice de la méthode Wim Hof, une pratique basée sur l'exposition au froid et la respiration pour renforcer le corps et l'esprit. Comme Alexandra Rosenfeld (Miss France 2006) devenue professeure de yoga, ces femmes prouvent qu'il est possible de changer radicalement d'environnement et redonner du sens à son existence.