D'Eve Gilles à Ophély Mézino : qui sont les Françaises en lice pour Miss Univers 2025 ?
Cap sur la Thaïlande pour la soirée Miss Univers. Le 21 novembre prochain à Pak Kret, le concours verra défiler une centaine de concurrentes au titre devant des millions de fans. Cette année, la France est particulièrement au centre de toutes les attentions avec la présence de quatre candidates françaises pour cet événement annuel.
Atout stratégique ou début d'une rivalité amicale entre nos reines de beauté tricolores ? Planet fait le point sur les coulisses de cette "French Battle". Parmi elles, la Nordiste Eve Gilles, élue Miss France 2024, va tenter de remporter un nouveau titre à la France après Iris Mittenaere. Qui sont ces trois adversaires ?
Pourquoi la France est-elle représentée par quatre miss ?
Cette quadruple représentation est la conséquence directe d’un changement de règlement majeur. Si, traditionnellement, seule la lauréate du concours national défendait le pays, l’organisation Miss Univers a récemment accordé des licences indépendantes à plusieurs comités d’Outre-mer. C'est la principale raison de la présence de plusieurs miss de l'Hexagone et des territoires ultramarins.
Ainsi, Ève Gilles (Miss France), Ophély Mézino (Miss Guadeloupe), Célya Abatucci (Miss Martinique) et Nourya Aboutoihi (Miss Mayotte) concourront sous leur propre bannière. Pour cette dernière, il s'agit d'une grande première historique. Loin de toute rivalité, les jeunes femmes affichent une solidarité sans faille. "Au final, on reste toutes soudées autour d’une même nation. Plus on est, plus on a de chances de faire rayonner la France et les territoires ultramarins", confie la Guadeloupéenne Ophély Mézino à Paris Match.
Ophély Mézino et Ève Gilles : deux Françaises favorites pour la couronne
Un duel au sommet oppose deux profils radicalement différents. D’un côté, Ophély Mézino fait figure de favorite. Son palmarès impressionnant – 1ʳᵉ dauphine de Miss France 2019 et surtout 1ʳᵉ dauphine de Miss Monde 2019 – lui confère une aura internationale importante. Les chances de victoire pour la Guadeloupéenne sont prises très au sérieux par les spécialistes, qui la classent déjà dans le Top 15. Son engagement pour la cause des sourds et malentendants, elle qui est CODA (enfant de parents sourds), apporte une profondeur touchante à sa candidature.
De l’autre côté, Ève Gilles joue la carte de la singularité. Première Miss France aux cheveux courts depuis près de 25 ans, elle a bénéficié des "précieux conseils" d'Iris Mittenaere, Miss Univers 2016. Pour marquer les esprits, le choix pour Ève Gilles à Miss Univers de son costume national s'est porté sur Jeanne d'Arc, une figure de "guerrière dévouée à la paix" qu'elle a choisie après avoir vu sa représentation lors d'une visite à La Réunion, y voyant un "signe du destin".
Une multiplication des chances ou un risque de dispersion des votes pour la France ?
Une question est sur toutes les lèvres : cette délégation tricolore massive est-elle un avantage ? Théoriquement, le risque existe. Les conséquences des quatre votes pour Miss Univers 2025 pourraient se traduire par une dispersion des voix du public, qui peut voter pour plusieurs candidates. Si les fans français se divisent, l'impact de leur soutien pourrait être dilué.
Pour autant, cette présence en force est surtout vue comme un atout stratégique. En 2024, l'organisation a fait passer le nombre de demi-finalistes de 20 à 30, augmentant mathématiquement les chances de qualification. Avoir quatre ambassadrices démultiplie la visibilité de la "French touch" et la probabilité qu'au moins l'une d'entre elles se hisse dans le haut du classement. Le buzz autour du quasi-incident d'Ophély Mézino, qui a maîtrisé un déséquilibre avec un professionnalisme salué lors du défilé en bikini, ou l'attention portée à la robe d'Ève Gilles, "blanc pur et lumineux", prouvent que chaque candidate sait déjà comment attirer la lumière.