À partir de cette température, votre ventilateur ne sert plus à rien selon les experts

Publié par Camille Dorcy
le 13/07/2025
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En cas de canicule, le ventilateur peut être salvateur... ou complètement inutile. Tout dépend du mercure ! Voici ce que recommandent les professionnels de la santé.
 

C'est l'ami fidèle des nuits d'été. Le ventilateur tourne, brasse l'air chaud, et donne cette illusion de fraîcheur qui permet parfois de dormir. Mais quand la température grimpe au-dessus d'une certaine température, cet allié du quotidien perd tout son intérêt. Pire : il peut accélérer la déshydratation. On vous explique.

Il brasse l'air, mais ne le refroidit pas

Contrairement à la climatisation, un ventilateur ne fait pas baisser la température ambiante. Il se contente de faire circuler l'air, ce qui peut donner une sensation de fraîcheur en favorisant l'évaporation de la sueur. Mais quand l'air est déjà très chaud, cet effet s'estompe. Plus la température grimpe, moins le corps parvient à se refroidir naturellement. Si l'air ambiant est trop chaud ou trop humide, la sueur s'évapore mal. Le ventilateur se contente alors de souffler de l'air chaud sur la peau, ce qui perturbe le mécanisme de thermorégulation et augmente la perte d'eau.

Au-delà de 35 °C, attention aux effets inverses

Des organismes de santé publique, comme Santé publique France ou l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), recommandent la prudence : au-delà de 35 °C, l'usage du ventilateur est déconseillé, en particulier pour les personnes vulnérables comme les personnes âgées, les enfants ou les personnes souffrant de maladies chroniques.

Selon nos confrères de FuturaSciences, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de ne pas utiliser de ventilateur au-delà de 35°C. Une étude parue en 2013 dans la revue scientifique Building and Environment estime que le ventilateur "permet un confort thermique jusqu’à 32 °C, en maintenant une sensation agréable avec des vitesses d’air supérieures à 0,8 m/s". 

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Ces recommandations s'appuient sur des données physiologiques : plus l'air est chaud, plus le risque de coup de chaleur augmente si le corps ne parvient pas à se refroidir efficacement. Le ventilateur peut même aggraver la déshydratation, sans apporter de réel soulagement.

Quels sont les risques pour la santé ?

Par temps de canicule, les risques liés à la chaleur sont nombreux. Le premier est le coup de chaleur, une urgence médicale grave qui survient lorsque la température corporelle dépasse les 40 °C. En l'absence de prise en charge rapide, le coup de chaleur peut s'avérer mortel. Vient ensuite la déshydratation, favorisée par une transpiration continue que l'on ne compense pas toujours suffisamment en buvant de l'eau. Enfin, l'épuisement lié à la chaleur peut se manifester par une fatigue intense, des crampes ou des vertiges, même chez des personnes jeunes et en bonne santé. Les enfants et les personnes âgées sont particulièrement vulnérables, car leur corps régule moins efficacement la température interne.

Quelles alternatives pour rester au frais ?

Quand le mercure dépasse les 35 °C, mieux vaut adapter sa stratégie. Vous pouvez, par exemple, rafraîchir votre corps avec de l'eau par des douches tièdes, des brumisateurs ou un linge humide sur la peau. Il est aussi essentiel de fermer les volets pendant la journée pour conserver la fraîcheur et d'aérer la nuit lorsque la température baisse.

Se rendre dans des lieux climatisés comme les bibliothèques, musées ou centres commerciaux peut offrir un répit bienvenu. Il faut également penser à boire régulièrement, même sans sensation de soif, et à limiter les sources de chaleur internes : four, plaques de cuisson, lumières fortes...

Le ventilateur reste utile… jusqu'à un certain point. Passé le seuil des 35 °C, il ne permet plus de réguler efficacement la température corporelle et peut même accentuer les risques

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