8 astuces de grand-mère pour prolonger la durée de vie des fruits
Il existe deux catégories de fruits : ceux dits "climactériques", et ceux dits "non-climactériques." Ces deux adjectifs dont on devine le sens de la racine ne sont pourtant pas simples à décrypter sauf à être du "métier" (producteur, ingénieur agro-alimentaire, primeur...). Voici donc leurs définitions, le principe est en réalité assez simple :
- les fruits climactériques : ils vont continuer de murir après la cueillette à cause d'un gaz incolore, inodore et très volatil (formule chimique C2H4) : l'éthylène. Il va même accélérer la maturation et le fruit va se ramollir, se colorer plus vite, avant de devenir impropre à la consommation.
- les fruits climactériques : eux s'arrêtent de murir une fois cueillis. Ils vont aussi dégager de l'éthylène mais en très faible quantité. Leur maturation sera presque immédiatement se stopper, ils vont se dégrader rapidement, se décolorer et pourrir.
L'éthylène : essentiel du producteur au consommateur
Cette production d'éthylène plus ou moins prononcée, nous le verrons, va influencer la bonne façon de conserver les fruits à la maison (c'est ce que les professionnels font lors du transport, du stockage, pour ensuite les proposer à la vente et qu'ils restent appétissants car on sait malheureusement que les consommateurs délaissent les fruits et légumes "abimés" : c'est tout une science ! ).
Le fruit de la passion : champion du mûrissement
La production d'éthylène par les fruits mais aussi les légumes est, dans l'industrie, calculée selon une échelle exprimé en µL*/kg/heure. Quelques exemples (plus le chiffre est bas, moins ils murissent rapidement) :
- très faible (0,01 à 0,1) pour la pomme de terre, la fraise, l’artichaut, le raisin…
- faible (0,1 à 1,0) pour l’ananas, la framboise, le kiwi, le concombre…
- moyenne (1,0 à 10) pour la banane, la mangue, le melon, la tomate, la figue, la laitue, l’orange, la prune, l’œillet…
- élevée (10 à 100) pour la pomme, l’abricot, l’avocat, la nectarine, la poire, la papaye, la pêche…
- très élevée (> 100) pour le fruit de la passion.
* microlitre
Maintenant que vous êtes au fait de ces données un peu techniques, vous savez que tous les fruits ne se comportent pas de la même façon. Mais comment les conserver correctement pour qu'ils restent comestibles ? Voici 8 astuces de grand-mère pour prolonger leur durée de vie et éviter le gaspillage.
Laver et sécher les fruits
En plus de l'éthylène, les fruits contiennent parfois beaucoup d'eau ce qui accélère encore leur mûrissement et favorise l'apparition de moisissures. C'est le cas de fruits rouges (framboises, mûres, cerises...) entre autres. Aussi, si ceux que vous avez achetés sont plein de terre ou de sable, il suffit de les laver puis de bien les sécher avec un chiffon propre. Cela empêchera la moisissure et les bactéries de proliférer.
Ne conservez jamais les fruits dans un récipient rempli d'eau.
Source : Le Mag du Senior/Ouest-France
Surveiller la température
Beaucoup de fruits se conservent à température ambiante, mais pour la plupart, pas en dessous de 10 °C ni au-dessus de 20 °C, température élevée qui va accélérer le mûrissement. L'idéal est de les stocker dans un endroit sec et ventilé, car ils risquent de fermenter. Choisir un contenant qui laisse passer l'air, comme une corbeille grillagée ou en osier. Pas de contenant hermétique !
Source : Le Mag du Senior/Ouest-France
Eviter certains mélanges
Il faut éviter de mélanger les fruits climactériques (pommes, poires, bananes, prunes, abricots, melons, pêches, kiwis, mangues, fruits de la passion...) et non-climactériques (fraises, framboises, cerises, myrtilles, mûre, ananas, oranges, citrons, les pamplemousses, "et d’une manière générale tous les agrumes"). En effet, les premiers vont transmettre leur trop-plein d'éthylène aux scod et accélérer leur mûrissement.
Source : Le Mag du Senior/Ouest-France
Faire attention au réfrigérateur
Les fruits rouges peuvent être placés dans le bas à légumes du réfrigérateur, cela augmentera leur durée de vie. En revanche, c'est à proscrire avec les bananes, agrumes, fruits à noyaux (pêches, nectarines, abricots, etc.), melons, ou encore fruits exotiques "qui vont au contraire mûrir plus rapidement, et surtout perdre une partie de leurs nutriments et de leur saveur."
Cependant, coupés en morceaux, ces derniers peuvent supporter la réfrigération.
Source : Le Mag du Senior/Ouest France
Bien protéger les fruits
Comme indiqué précédemment, il faut les conserver dans un endroit sec et ventilé. A défaut, pour les protéger de l'humidité (sans mélanger climactériques et non climactériques), vous pouvez les envelopper dans un torchon ou les poser sur du papier absorbant. Pour les bananes, il est conseillé de les séparer et d'entourer leur queue avec du film étirable (elles sont parfois déjà vendues comme cela) ou du papier alu. Si vous avez un problème de mouches des fruits, mettez-les sous cloche !
Autre astuce de grand-mère : placer un ou deux bouchons de liège au milieu des fruits, leur odeur va les éloigner, t abosrbera en plus l'humidité.
Source : Le Mag du Senior/Ouest-France
Vinaigrer les fruits rouges
Une vieille astuce de grand-mère : les fruits rouges comme les fraises, les framboises, les myrtilles, les groseilles, etc., peuvent trempées rapidement dans de l'eau additionnée de vinaigre. Celui-ci aura pour effet de les protéger contre la moisissure. Vous pourrez ensuite les rincer, ls sécher avec précaution et les placer au réfrigérateur.
Source : Le Mag du Senior/Ouest-France
Faire des préparations fruitières
Si vous voyez que vos fruits commencent à se dégrader, plutôt que de les jeter, faites-en, pour ceux qui s'y prêtent, des compotes, confitures ou coulis. Ils garderont ainsi toutes leurs saveurs. Vous pouvez aussi choisir de les conserver dès le départ pour une longue durée en les plaçant dans des bocaux en verre hermétiques.
Source : Le Mag du Senior/Ouest-France