Ces 3 placements financiers sont de fausses bonnes idées, voici pourquoi
Trouver un placement rentable et serein, c’est un peu comme chercher un trésor dans un champ de mines. Entre promesses aguicheuses et obstacles cachés, nombreux sont les épargnants, notamment parmi les seniors, à tomber dans des pièges. Ce ne sont pas que des frais en plus, mais aussi des frustrations, des blocages et parfois de vrais préjudices. Zoom sur trois placements qui font grincer des dents, épinglés par MoneyVox.
Pourquoi certains placements posent problème ?
À première vue, tout semble lisse : produits encadrés, rendements annoncés, fiscalité avantageuse… Mais un bon investissement ne se limite pas à un taux brut alléchant. Ce qu’on oublie souvent ? Les délais d’accès, les frais cachés, la complexité des règles et, surtout, les difficultés réelles rencontrées par les usagers. Or, ce sont ces frictions qui poussent à la saisine du médiateur avec, au bout du chemin, perte de temps, stress, parfois même recours coûteux à la justice.
Le Plan d’Épargne en Actions (PEA) : quel est le souci ?
Le PEA est censé faciliter l’investissement en actions via un cadre fiscal avantageux. Le hic ? Les litiges sont légion lors du transfert d’un plan entre établissements : à eux seuls, ces délais pèsent pour près de deux tiers des réclamations ! À cela s’ajoutent des frais de courtage et droits de garde qui ont grimpé en flèche, en moyenne de +30 % entre 2020 (0,27 % du portefeuille) et 2025 (0,35 %) pour un PEA de 60 000 € réparti sur 10 titres. Résultat : plus de mécontentement, plus de recours auprès du médiateur de l’AMF (Autorités des Marchés Financiers).
L’épargne salariale (PEE, PERCO, intéressement…) : quel est le souci ?
Ces dispositifs d’entreprise, censés renforcer l’engagement des salariés, offrent des possibilités de déblocage anticipé (achat immobilier, invalidité…). Sauf que… les épargnants se heurtaient souvent à des refus administratifs ou à des délais absurdes. Les récriminations restent élevées : malgré une baisse de 15 % par rapport à 2023, l’épargne salariale continue de figurer en deuxième position des litiges traités par le médiateur AMF. Le nerf de la guerre ? Un manque de transparence sur les conditions de déblocage, des procédures internes opaques, bref : un casse-tête pour ceux qui pensaient pouvoir disposer librement de leur épargne.
SCPI et crowdfunding immobilier : quel est le souci ?
Sur le papier, ces placements semblent offrir rendement et sécurité immobilière sans les contraintes de gestion d’un bien. En réalité, les litiges liés aux SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) ont doublé en un an, selon le rapport 2023 de la médiatrice de l’AMF. Les griefs : délais anormalement longs pour racheter des parts – parfois plusieurs mois –, une dépréciation mal anticipée, et un manque de compréhension des risques, présentés comme quasi inexistants.
Du côté du crowdfunding immobilier, on retrouve les mêmes travers : manque de transparence, promesses biaisées, retournements de marché mal évalués. Résultat : déception, perte de confiance… et dossiers aux mains du médiateur.
Placements : quelques conseils pour faire le bon choix
- Analysez la durée et les conditions d’accès : vérifiez les délais de transfert, les clauses de blocage, les délais de rachat.
- Décryptez les frais : courtage, garde, droits d’entrée ou de sortie : calculez l’impact sur le rendement net.
- Évaluez la transparence : demandez les documents contractuels, les scénarios de sortie anticipée, les exemples chiffrés.
- Appuyez-vous sur un conseil indépendant : privilégiez un conseiller habilité (banque, CGP, association de consommateurs ou médiateur), pas seulement le vendeur du produit.
- Consultez régulièrement un médiateur en ligne : le médiateur de l’AMF peut orienter, mais mieux vaut prévenir que guérir.