Procès Jubillar : le profil de Cédric Jubillar analysé par les experts, "son ton enjoué m'a frappé"

Publié par Suruthi Srikumar
le 13/10/2025
Procès Jubillar : le profil de Cédric Jubillar analysé par les experts
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Poitout Florian/ABACA
Le procès de Cédric Jubillar, jugé pour “meurtre par conjoint”, touche à sa fin. Cette dernière semaine de procès, les experts psychiatres ont pris place à la barre pour dresser le portrait psychologique de l’accusé. Découvrez l’analyse au sein de notre diaporama.
 

Cette semaine, s’ouvre la 4e et dernière semaine du procès de Cédric Jubillar, jugé pour "meurtre par conjoint" sur Delphine Jubillar. L’ex infirmière de 33 ans a disparu des radars dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16 décembre 2020. Dès le premier jour d’audience, les parties civiles ont rappelé "le courage et la bienveillance de Delphine", tandis que la défense a dénoncé "un dossier bâti sur des hypothèses". Si le principal suspect dans l’affaire continue de clamer son innocence, son profil psychologique interroge. 

Le psychiatre, ayant rencontré Cédric Jubillar à deux reprises, d’abord quinze jours après son placement en détention provisoire en juin 2021, puis trois mois plus tard, a établi un profil détaillé de l’accusé, rapporte Actu Toulouse.

Un profil de Cédric Jubillar scruté à la loupe

Le témoignage de l’expert psychiatre, entendu cette semaine, a pointé du doigt certains traits de la personnalité de Cédric Jubillar qui présenterait "une personnalité égocentrée, marquée par une immaturité affective et une intolérance à la frustration". Au-delà de la personnalité de l’accusé, le procès met en lumière les limites de l’enquête. Aucune scène de crime, aucun aveu, et un corps toujours introuvable. Pour les proches de Delphine, ce vide judiciaire rend le deuil impossible. "Nous avons besoin de vérité, pas d’un coupable désigné", a confié l’un de ses amis à France 3 Occitanie. 

Les audiences devraient se poursuivre jusqu’à la fin du mois d’octobre. Au sein de notre diaporama, découvrez le portrait psychologique de Cédric Jubillar établi durant le procès. 

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Un comportement étrange

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Gestes et posture révélateurs
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Au cours de l’audience, le comportement de l’accusé interroge. "Cédric Jubillar a beaucoup de tocs. Il sautille, il bouge ses épaules. Il a l’air nerveux, se gratte pas mal la tête. Il est debout dans le box, il a ses mains dans l’ouverture de la vitre. Il ne cesse de remuer", indique TF1 Info. 

Cédric Jubillar "maîtrise bien ses émotions"

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Cédric Jubillar "maîtrise bien ses émotions"
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L’expert le décrit comme un homme "égocentrique, sûr de lui, doté d’un sentiment de toute-puissance" et "intolérant à la frustration".

"Son ton enjoué m’a particulièrement frappé. Ce n’est pas un trouble de l’humeur, mais plutôt une manière de prendre de la distance avec la réalité", précise l’expert. Il ajoute : "Il a une haute opinion de lui-même, une excellente répartie et maîtrise bien ses émotions".

La mort de son grand-père : un épisode marquant

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La mort de son grand-père : un épisode marquant
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Le seul moment où Cédric Jubillar semble lâcher prise survient lorsqu’il évoque la mort de son grand-père, une figure masculine importante pour lui. L’accusé, qui décrit son père biologique comme "le géniteur" et "la merde qui a mis la graine", est visiblement ému et laisse transparaître sa fragilité.

Une consommation excessive de cannabis

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Une consommation excessive de cannabis
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Une colère qui pourrait être exacerbée par le manque de cannabis ? Depuis trois semaines, l’addiction supposée de Cédric Jubillar à cette substance revient régulièrement au procès. L’expert a toutefois révélé lundi un nouvel élément, sa consommation pouvait atteindre jusqu’à 25 joints par jour, bien au-delà des 10 à 15 joints journaliers évoqués la première semaine du procès.

Interrogé par l’expert, Cédric Jubillar affirme que le cannabis ne l’a jamais rendu agressif, qu’il n’en était pas dépendant et qu’il ne ressentait aucun manque. Le médecin souligne néanmoins que cette consommation peut "empêcher la maturation de la personnalité", surtout lorsqu’elle débute à l’adolescence. Ce facteur pourrait expliquer le comportement jugé "immature" de l’accusé, tout en restant "peu déstabilisable", note un des avocats généraux.

Il n'appelle pas Delphine par son prénom

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Il n'appelle pas sa femme par son prénom
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L’expert relève que Cédric Jubillar ne prononce jamais le prénom de Delphine lorsqu’il évoque leur histoire, utilisant systématiquement "elle" ou "ma femme" pour la désigner.

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Une enfance difficile

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Une enfance difficile
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L’expert souligne que l’enfance difficile de Cédric Jubillar, séparé de sa mère à l’âge de deux ans, a profondément marqué sa personnalité. Selon lui, "le passé se conjugue toujours au présent avec des conflits non résolus. Quand on est soumis jeune à une certaine dose de stress, il est bien de se faire aider".

Cédric Jubillar "ne présente pas de dangerosité psychiatrique"

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Cédric Jubillar "ne présente pas de dangerosité psychiatrique"
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Cependant, l’expert précise que le peintre-plaquiste "ne présente pas de dangerosité psychiatrique", c’est-à-dire qu’aucune pathologie mentale n’a été détectée. "Je n’ai pas perçu de culpabilité névrotique dans mon examen", ajoute-t-il, rapporte Actu.fr.

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