"Normalement, quand on aime, on recherche" : une cousine de Delphine Jubillar se confie sur l’attitude "distante" de Cédric Jubillar

Publié par Suruthi Srikumar
le 05/09/2025
“Normalement, quand on aime, on recherche" : une cousine de Delphine Jubillar se confie sur l’attitude "distante" de Cédric Jubillar
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Alors que Cédric Jubillar sera jugé à partir du 22 septembre, une mini-série retrace les zones d’ombre entourant la disparition inexpliquée de Delphine, en décembre 2020 dans le Tarn.

Que s'est-il passé dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 ? Et surtout, où est passé le corps de Delphine Jubillar ? L’infirmière de 33 ans a disparu à Cagnac-les-Mines (Tarn), où elle vivait avec son mari, Cédric Jubillar, et leurs deux enfants. Mis en examen pour "meurtre sur conjoint" et incarcéré en juin 2021, ce dernier clame toujours son innocence. Il sera jugé à partir du 22 septembre 2025 devant la cour d’assises d’Albi.

Pour revenir sur cette affaire qui a marqué la France, une mini-série réalisée par Tom Cariou est diffusée sur france.tv depuis le 4 septembre, intitulée "Affaire Jubillar : anatomie d’une disparition". Ce documentaire retrace les zones d’ombre d’un dossier sans corps, sans aveu et sans trace de sang. À travers des témoignages de proches, d’enquêteurs et de journalistes, elle éclaire les premières heures de l’affaire et la personnalité du couple.

Une attitude étrange dès la première battue

Le 16 décembre 2020 à 4 h 09, Cédric Jubillar appelle la gendarmerie pour signaler la disparition de son épouse. Rapidement, des recherches sont lancées et, une semaine plus tard, une battue citoyenne réunit plus de 2 000 personnes, selon le maire de Cagnac-les-Mines, Patrice Norkowski. Malgré la mobilisation, aucun indice n’est retrouvé.

Ce jour-là, l’attitude de Cédric Jubillar intrigue les participants et les enquêteurs. "Au cours de cette battue, Cédric Jubillar n'est pas dans l'attitude d'un mari éploré qui vient de perdre sa femme et qui retourne ciel et terre pour la retrouver", analyse Alexandra Arama, journaliste au Point, dans la mini-série.

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Une remarque partagée par Lolita, cousine de Delphine, présente sur place : "Il ne recherchait pas vraiment (…) Normalement, quand on aime, on recherche", confie-t-elle face caméra. Même prudence chez François Daoust, ancien directeur de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale : "Nous n’étions pas dans quelque chose de très expansif", euphémise-t-il.

Des interrogations, mais pas de preuve décisive

Cette posture distante ne fait pas de Cédric Jubillar un coupable, tempère Aziza Poittevin, journaliste à France 3, également interrogée dans le documentaire : "Mais petit à petit, on est amenés à se dire : "Quand même, il abuse, il n'a pas de cœur, il ne pense pas à ses enfants", alors que tout le monde cherche Delphine", rapporte france info.

Placé en garde à vue en juin 2021, puis mis en examen pour meurtre aggravé, Cédric Jubillar a toujours nié toute implication dans la disparition de son épouse. Incarcéré depuis, il sera jugé devant la cour d’assises d’Albi à partir du 22 septembre prochain pendant quatre semaines, jusqu'au 19 octobre. 

Pendant ce procès, le profil de l'ancien peintre-plaquiste devrait être scruté à la loupe, notamment autour des zones d’ombre et des indices controversés. Parmi eux : la fameuse paire de lunettes de Delphine, la couette ou encore le témoignage du fils aîné du couple, Louis, âgée de 6 ans au moment des faits.

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