Mort d’Émile : la disparition du médaillon porté par l’enfant intrigue les enquêteurs

Publié par Suruthi Srikumar
le 29/07/2025
Mort d’Émile : la disparition du médaillon porté par l’enfant intrigue les enquêteurs
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Deux ans après la disparition d’Émile au Haut-Vernet, un détail intrigue toujours les enquêteurs : son médaillon reste introuvable. Ce bijou, potentiellement porteur d’indices, pourrait relancer une enquête toujours sans réponse.
 

Deux ans après la disparition tragique du petit Émile Soleil dans le hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), un détail continue d’interpeller les enquêteurs. On vous en dit plus dans notre article. 

 

Le 30 mars 2024, une randonneuse découvre par hasard le crâne du petit Émile, âgé de 2 ans et demi au moment de sa disparition, le 8 juillet 2023. La macabre trouvaille, faite à 1,5 kilomètre du hameau du Haut-Vernet, conduit à une série de fouilles minutieuses dans le secteur.

 

Peu après, les enquêteurs mettent la main sur plusieurs effets personnels de l’enfant, dont un tee-shirt, une culotte et une paire de chaussures, retrouvés à 150 mètres du lieu de découverte du crâne, “éparpillés sur quelques dizaines de mètres”, selon le procureur Jean-Luc Blachon.

 

Un médaillon manquant au cœur de l’enquête

 

Un détail retient l’attention des enquêteurs : le médaillon que portait l’enfant au moment de sa disparition demeure introuvable. Cet objet, potentiellement porteur d’indices, pourrait bien relancer une enquête toujours marquée par de nombreuses zones d’ombre.

Ce bijou, mentionné par la famille, n’a jamais été retrouvé, malgré des recherches ciblées au printemps 2024. Un manque qui alimente les interrogations, d’autant que, comme le souligne La Provence, cet effet personnel aurait pu “révéler d’éventuelles empreintes ADN”, susceptibles de faire avancer l’enquête.

Un objet porteur de lourds secrets

L’absence du médaillon intrigue d’autant plus que les expertises réalisées par l’Institut de recherches criminelles de la gendarmerie nationale (IRCGN) ont mis en évidence des éléments troublants. 

Le crâne de l’enfant présentait des “stigmates anatomiques évocateurs d’un traumatisme facial violent”, laissant supposer une possible intervention extérieure. Deux traces ADN, étrangères à l’enfant et à ses proches, ont également été relevées. Mais à ce jour, aucune correspondance n’a permis d’identifier ces profils.

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Le médaillon, dont la disparition pourrait avoir été délibérée, aurait pu être une pièce à conviction majeure. Selon les experts, il pourrait avoir été manipulé, conservé, ou emporté, volontairement ou non, par une personne liée au drame. D’après La Provence, malgré “un véritable travail de fourmi” mené dans la zone, “chaque centimètre de terrain” a été inspecté en vain.

L'enquête au point mort 

Si plusieurs pistes restent envisagées par les enquêteurs, accident, intervention d’un tiers ou implication familiale, aucune certitude ne permet aujourd’hui de clore l’affaire. En mars 2024, quatre membres de la famille avaient été placés en garde à vue, dont les grands-parents maternels. Tous avaient été relâchés sans suite. 

L’état des ossements retrouvés suggère que le corps a été déplacé et protégé des intempéries pendant plusieurs mois, ce qui renforce l’idée d’une dissimulation. Dans ce contexte, l’absence du médaillon interroge : est-il resté sur les lieux de la disparition, a-t-il été emporté par l’auteur présumé des faits, ou a-t-il été détruit ? Pour les enquêteurs, toute trace d’ADN sur cet objet pourrait représenter une avancée significative dans l’élucidation de la mort d’Émile. 

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