Mort d'Agathe : y a-t-il un lien entre les personnes interpellées ?
Nouveau rebondissement dans le cadre de l’enquête sur la mort d’Agathe Hilairet. Plus de quatre mois après la découverte du corps de la jeune femme de 28 ans dans un sous-bois près de Vivonne (Vienne), trois suspects ont été interpellés dans la commune ce mercredi 10 septembre, selon les informations du Courrier de l’Ouest. Leurs domiciles ont été perquisitionnés.
“Une garde à vue est en cours sur commission rogatoire”, a déclaré ce jeudi matin Rachel Bray, procureure de la République à Poitiers, précisant qu’elle communiquerait “plus précisément ultérieurement” sur l’affaire. Une source proche du dossier a précisé que la personne en garde à vue est inscrite au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais), confirmant les informations du Parisien.
Les investigations se poursuivent
Les deux autres suspects sont quant à eux entendus sous le régime de l’audition libre : l’un avait été hospitalisé juste après la disparition de la joggeuse, l’autre aurait eu un comportement étrange pointé du doigt par plusieurs témoins suite à la disparition.
Du matériel informatique ainsi que plusieurs téléphones portables ont été saisis lors des perquisitions. Ces équipements sont actuellement analysés par les experts de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN). Par ailleurs, les investigations menées par la Section de recherches de Poitiers avec l’appui des techniciens de l’IRCGN se poursuivent ce jeudi.
Pour l’heure et selon les premiers éléments recueillis par les enquêteurs, “les trois personnes interpellées n’ont aucun lien entre elles” ni avec Agathe.
Les circonstances de la mort restent à établir
Pour rappel, Agathe Hilairet, adepte de trail, avait quitté le domicile familial vers 10h30 le 10 avril dernier pour faire son jogging. Sans nouvelles de sa fille après plusieurs heures et alors que son téléphone portable ne répondait plus, son père avait donné l’alerte. Le lendemain, le parquet de Poitiers ouvrait une enquête pour “disparition inquiétante”.
Après une semaine de ratissages intensifs mobilisant plus d'une centaine de gendarmes, un hélicoptère, des équipes cynophiles et des plongeurs, dans une zone de 100 km² où la jeune femme avait l’habitude de s’entraîner, le dispositif de recherches avait été levé le 17 avril.
Son corps avait été découvert le 4 mai par un promeneur “dans un sous-bois en périphérie des zones de recherches”, avait alors indiqué le parquet, précisant que l’autopsie n’avait “pas permis de déterminer, à ce stade, les causes du décès”.
Aucune trace de violences ou d’agression n’avait été mentionnée alors. La piste criminelle avait en revanche été accréditée après l’examen de la géolocalisation de la montre connectée de la jeune femme qui avait permis d’établir que son corps avait été déplacé. L’appareil montrait aussi une hausse importante et brutale des battements de cœur de la jeune femme, puis un arrêt définitif des pulsations le jour de sa disparition.