Affaire Agathe : sa mort aurait été "brutale"

Publié par Matthieu Chauvin
le 3/07/2025
le
3 minutes
BAL Agathe Hilairet
Les enquêteurs continuent d'avancer après la disparition et la découverte du corps de la joggeuse Agathe Hilairet, 28 ans, entre avril et mai. Un objet qu'elle avait l'habitude de porter lors de ses longues séances de running sur les chemins forestiers permettrait d'affirmer cette fois-ci que sa mort aurait été "brutale." L'homicide ne fait quasiment plus aucun doute.

Le 23 juin dernier, nous vous révélions qu'un objet retrouvé à plusieurs centaines de mètres de l'endroit où gisait le corps d'Agathe Hilairet, 28 ans, avait permis aux enquêteurs de réaliser un premier pas décisif dans les investigations sur sa disparition survenue le 10 avril 2025 vers 10h30, et désormais sur son meurtre présumé. On avait d'abord cru que la montre connectée que portait la joggeuse, véritable passionnée de running, était cassée. Seul son téléphone portable, lui aussi retrouvé loin du corps de la jeune femme, avait été analysé, sans donner d'indications sur les faits hormis un série de "bornages" (connexion aux antennes 4G/5G du secteur) difficiles à expliquer donc suspects. Mais si l'on ne connait pas l'état de la montre connectée, on sait déjà qu'elle a permis de déterminer que sa dépouille avait été déplacée, les scientifiques ayant réussi à en exploiter les données GPS.  

Les battements du cœur d'Agathe suggèrent une "mort brutale"

Le GPS de la montre connectée d'Agathe a clairement détaillé le parcours qu'elle a emprunté le jour de sa disparition : de Vivonne, le domicile de ses parents, "jusqu'à "un chemin, en forêt, près de la voie ferrée", nous apprend TF1 Info, là où le signal a cessé d'émettre. Le cadavre sera découvert le 4 mai, encore une fois à plusieurs centaines de mètres de ce point précis, où elle n'avait pas l'habitude de courir. Mais outre le parcours de la jeune femme, la montre a enregistré son rythme cardiaque. D'après nos confrères : "Les battements du cœur enregistrés révèlent que juste avant son décès, son rythme cardiaque s'est accéléré, puis s'est arrêté d'un coup."  Ce qui serait le signe d'une "mort brutale".

Une nouvelle autopsie sera-t-elle nécessaire ?

L'autopsie était très attendue, mais ses conclusions ne permettent pas d'établir une cause précise du décès, le corps ayant séjourné dans les bois pendant plusieurs semaines, exposé aux intempéries, aux prédateurs... "Il n'y a pas de fracture osseuse, il n'y a pas de dégât osseux, ça laisse toutes les autres possibilités, d'une mort par arme blanche, d'une mort par strangulation"  affirme à TF1 le docteur Bernard Marc, médecin légiste. Mais selon lui, tout n'est pas encore perdu grâce à l'analyse des tissus. "Soit on a des signes asphyxiques et on peut imaginer qu'il y a eu étranglement, une suffocation, des éléments de ce type, soit on ne les a pas et on va aller vers l'hypothèse d'une pathologie cardiaque." 

L'enquête se poursuit et rappelle l'affaire Lina

Rien ne permet de relier les deux affaires, mais l'enquête prend une tournure déjà vue dans l'affaire Lina. En effet, les gendarmes de la section de recherche de Poitiers se concentrent maintenant sur "l'intervention d'un tiers"  et étudient le bornage de tous les téléphones et voitures "présents sur la zone de disparition et analysent les données GPS."

Les habitants de Vivonne dans le doute

Les locaux peinent à s'exprimer sur cette horrible affaire. Toutefois, un père de famille réagit au micro de la première chaîne : "Pourquoi s'attaquer à elle ? Elle ne demandait rien à personne. Elle faisait son jogging. Pour moi, c'est un prédateur." C'est encore plus compliqué pour les femmes. "On fait attention maintenant. Mois, je sais que je ne vais pas courir toute seule, ça, c'est sûr. Si je vais me promener, c'est pas seule, c'est avec quelqu'un. Je ne veux pas y aller seule", conclut une habitante.

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