Mort d'Agathe Hilairet : cet objet du quotidien semble confirmer la piste criminelle

Publié par Clémence Apetogbor
le 23/06/2025
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3 minutes
french gendarmerie patrol with bulletproof vests in border forest
Les circonstances de sa mort ne sont pour l’heure pas connues.
 

Agathe Hilairet, 28 ans, a été retrouvée morte le 4 mai dans un sous-bois de Vivonne, près de Poitiers, dans la Vienne. Les circonstances de sa mort ne sont pour l’heure pas connues. La jeune femme a disparu le 10 avril, alors qu’elle était partie faire un footing matinal. Pendant près d’un mois, son corps est resté introuvable. Il l’a finalement été à plusieurs centaines de mètres de son itinéraire habituel. Depuis lors, l’enquête progresse et les enquêteurs privilégient désormais la piste criminelle. Un objet du quotidien a joué un rôle clé dans l’évolution de l’enquête.

Au départ, toutes les hypothèses étaient envisagées : malaise cardiaque, accident, suicide ou acte criminel. Or l’autopsie n’a rien révélé immédiatement. Le corps, resté plusieurs semaines exposé aux éléments, a subi des dégradations importantes, limitant la visibilité sur d’éventuelles blessures. Les blessures par balle ou arme blanche potentiellement fines auraient pu passer inaperçues dans l’état de décomposition avancé.

La piste criminelle privilégiée

Néanmoins, plusieurs éléments ont progressivement écarté les pistes de la mort naturelle ou de la fugue : Agathe n’avait laissé aucun signe de détresse ou de volonté suicidaire. Son journal intime, son ordinateur et ses projets personnels témoignent d’une femme tournée vers l’avenir. Son poids (35 kg pour 1,65 m), conséquence d’une longue anorexie, avait soulevé l’hypothèse d’une crise cardiaque. Mais la découverte du corps dans un lieu isolé, éloigné du parcours habituel d’Agathe, rend cette thèse peu plausible.

C’est un objet du quotidien qui a permis aux enquêteurs de se tourner vers une toute autre hypothèse. Au moment de sa disparition, Agathe portait une montre connectée, outil devenu indispensable pour de nombreux joggeurs qui l’utilisent pour visualiser leur parcours, surveiller leur fréquence cardiaque et la durée de leur effort.

Déplacements analysés

Et cet objet et les données qu’il collecte sont précieux pour les enquêteurs. D’après les informations du Parisien, le capteur cardiaque de l’appareil a été analysé et révèle une hausse importante et brutale des battements de cœur de la jeune femme, puis un arrêt définitif des pulsations le jour de la disparition.

Par ailleurs, l’analyse des déplacements a ainsi permis d’établir que la zone géographique où se trouvait Agathe au moment de son décès se trouve à proximité immédiate de l’endroit où les chiens de la gendarmerie avaient perdu la piste de la joggeuse lors des battues organisées après la disparition. Or, ce chemin se situe à plusieurs centaines de mètres du sous-bois où reposait la dépouille.

Les enquêteurs estiment donc que la jeune femme a bel et bien été transportée puis abandonnée dans le sous-bois de Vivonne où sa dépouille a été retrouvée. Toutefois, les causes de la mort d’Agathe restent à déterminer. Le corps, resté plusieurs semaines dans la nature, a été dégradé. De ce fait, l’autopsie n’a pour l’instant pas permis de déceler d’éventuelles traces de coups de couteau ou de fractures caractéristiques d’un étranglement. Par ailleurs, aucune trace de violence sexuelle n’a pu être mise en évidence, toujours en raison de la dégradation du corps. 

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