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Mort d'Agathe : ce que cet objet cassé aurait pu révélerIstock
Alors que le corps d'Agathe Hilairet a été retrouvé un mois après sa disparition à Vivonne (Vienne), le dimanche 4 mai, les enquêteurs butent encore sur plusieurs zones d'ombre, dont un accessoire de la jeune femme.

Depuis le 10 avril 2025, date à laquelle Agathe Hilairet, 28 ans, a été vue pour la dernière fois lors d’un footing matinal, les gendarmes de la section de recherches de Poitiers exploitent tous les pistes pour tenter de comprendre les circonstances de sa mort.

Son téléphone portable, porté au poignet, a permis de déterminer une dernière zone de localisation entre “Les Grands Ormeaux” et “Le Champ Salaud”, comme l’a précisé le procureur de Poitiers, cité par La Dépêche.

Une découverte qui relance toutes les pistes

Le 5 mai, le corps d’Agathe a été découvert dans une zone boisée déjà fouillée par les équipes de recherche. Le général de gendarmerie Jacques Morel, invité sur le plateau de BFMTV, n’a pas caché son étonnement face à cette découverte : “Ça me paraît curieux, vu les moyens engagés. Les équipes de pistage avaient des vêtements à elle, et le périmètre avait été ratissé rapidement après sa disparition”, a-t-il confié.

La position du corps et surtout l’absence de certains objets personnels laissent plâner un voile de mystère sur les circonstances de l'affaire. “L’autopsie réalisée ce jour n’a pas permis de déterminer, à ce stade, les causes du décès. Plusieurs analyses complémentaires sont en cours afin de poursuivre les investigations”, a précisé le magistrat, sans mentionner d’éventuelles traces de violences ou d’agression.

Sa montre connectée cassée 

Un autre accessoire de la jeune femme est également dans le viseur des enquêteurs : sa montre connectée. Coup du sort, l’accessoire était cassé au moment de sa disparition. En l'absence de cet appareil souvent utilisé par les joggeurs pour tracer leur parcours, les enquêteurs n’ont pu obtenir ni fréquence cardiaque, ni itinéraire précis, ni temps d’arrêt. Autant d’éléments qui auraient pu permettre de reconstituer les derniers instants de la jeune femme.

De plus, le fait que le téléphone, qui borne sa course pour l’application Strava, ait borné plusieurs heures sans qu’aucun appel n’aboutisse intrigue également les enquêteurs. "Elle faisait régulièrement des sorties toute seule, qu’elle publiait sur son compte Strava, un réseau social pour la course", indique La Dépêche. Si un malaise ou une chute a été envisagé, certains indices, dont l’état du corps, semblent incompatibles avec un décès survenu dès le 10 avril.

Une enquête toujours en cours

Malgré la découverte du corps, les enquêteurs se retrouvent dans une impasse. Si la piste du suicide semble s’éloigner, celle d’un acte criminel semble se rapprocher. Plusieurs témoins ont d’ailleurs signalé la présence d’un "individu louche" dans la zone le jour de sa disparition.

En l’absence de données issues d’une montre GPS ou d’autres objets connectés, les forces de l’ordre s’appuient désormais sur des méthodes plus traditionnelles : recueil de témoignages, analyses médico-légales, exploitation des réseaux sociaux, et vérification d’éléments matériels saisis au domicile de la jeune femme.