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Portrait d'Agathe Hilairet jeune femme aux boucles brunes portant une marinière bleu et blancheInstagram d'Agathe Hilairet / Canva
Disparue début avril lors d'un jogging à Vivonne, dans la Vienne, Agathe Hilairet a été retrouvée morte plusieurs semaines plus tard. Derrière ce drame, se dessine le portrait d'une jeune femme sensible et engagée, passionnée de course à pied, d'art et de jeux vidéo.
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Agathe Hilairet, 28 ans, a récemment été retrouvée sans vie après avoir disparu lors d'un jogging à Vivonne, dans la Vienne, le 10 avril 2025. Une tragédie ayant fait couler beaucoup d’encre. Mais qui était la discrète jeune femme ? Portrait d’une sportive passionnée et résiliente.

Une passionnée de course à pied

Agathe était une coureuse assidue, membre du club Vivonne Loisirs. Elle pratiquait la course à pied depuis plus de 15 ans, s'entraînant cinq à six fois par semaine. Le jour de sa disparition, elle empruntait un itinéraire qu'elle connaissait bien. Son profil sur l'application Strava (réseau social où on partage ses activités sportives) témoigne de son engagement et de son amour pour ce sport. Sur Facebook, elle était également membre du groupe “Marathon 42,195km,trail,semi,10km - Running”, communauté de fan de la course à pieds.

Une âme artistique et créative

Au-delà de la course, Agathe nourrissait une passion pour le dessin et la broderie. Sur ses réseaux sociaux, elle partageait régulièrement ses créations, révélant une sensibilité artistique marquée, un univers “doudou”, presque enfantin. Des dinosaures, personnages de Disney et fleurs peuplaient son imagination. Sur son compte Instagram, on retrouve ainsi une galerie de portraits mignons, colorés, oniriques, où on ressent une certaine inspiration pour la culture manga. La disparue appréciait également les jeux vidéo, notamment la licence Animal Crossing, qui lui permettait de s'évader et de laisser libre cours à son imagination.

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Un combat personnel contre l'anorexie

Agathe luttait depuis de nombreuses années contre l'anorexie mentale, un trouble du comportement alimentaire touchant 1,4% deles femmes et de 0,2% chez les hommes, d’après l’Inserm. Son combat contre la maladie, elle l’évoquait avec courage sur les réseaux sociaux, sans tabous. Elle partageait ses expériences, ses difficultés et ses espoirs, offrant un témoignage poignant sur les défis liés aux troubles du comportement alimentaire. « Cela fait 14 ans qu’elle me suit… Toujours présente malgré mes tentatives de fuite, elle s’accroche à moi. Ce soir, elle est bien présente mais j’essaie de la faire taire en me rappelant tous les maux qu’elles me fait endurer depuis ces années » écrit-elle sur une publication. Agathe Hilairet tenait également un journal intime.

Un parcours professionnel engagé

Après des études de droit à l'université de Poitiers, Agathe s'était orientée vers une formation d'assistante de direction. Elle avait travaillé dans divers magasins, dont Courir, avant de décrocher un CDI en tant que secrétaire d'accueil à la Régie de quartiers Insersud, une association favorisant l'insertion professionnelle. Au moment de sa disparition, elle était en arrêt maladie depuis plusieurs semaines.

Sa tragique disparition

Le 10 avril 2025, Agathe est partie courir et n'est jamais revenue. Son corps a été retrouvé le 4 mai dans un sous-bois près de Vivonne. L'autopsie n'a pas encore permis de déterminer les causes exactes de son décès (accident, suicide, ou meurtre), et l'enquête se poursuit pour faire toute la lumière sur cette affaire.

Agathe Hilairet laisse derrière elle le souvenir d'une jeune femme déterminée, créative et profondément humaine. Sa disparition tragique rappelle l'importance de la solidarité et de la vigilance au sein de nos communautés... mais éveille aussi l’inquiétude des femmes à l’époque où les féminicides (meurtre des femmes en raison de leur genre) font encore et toujours l’actualité.