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Le 10 avril 2025, Agathe Hilairet, secrétaire de 28 ans, partait faire un jogging depuis le domicile de ses parents, à Vivonne, dans la Vienne. Ce lundi 5 mai 2025, après trois semaines de recherches intensives, le parquet de Poitiers a annoncé avoir retrouvé son corps.
Selon les informations de nos confrères du Parisien, c’est un promeneur qui aurait découvert le corps de la jeune femme, en périphérie de la zone de recherche des forces de l’ordre. En fin de journée, dimanche 4 mai 2025, le promeneur aurait aperçu son corps dans un sous-bois.
La disparition de la joggeuse avait soulevé de nombreuses interrogations. Agathe Hilairet s'était volatilisée en pleine activité sportive : un moment banal, qui aura pourtant fait basculer sa vie. Elle n’avait laissé derrière elle ni message, ni indice permettant de la localiser.
Ne la voyant pas revenir après près de cinq heures dehors, son père avait alerté les autorités. Depuis, une information judiciaire pour "enlèvement et séquestration" avait été ouverte. La découverte de son corps soulève désormais d'autres questions, notamment sur les causes exactes de sa mort.
La jeune femme avait une santé fragile, était sujette à la dépression, mais les enquêteurs envisageaient aussi d’autres pistes : disparition volontaire, mauvaise rencontre ou accident…
D’après le communiqué officiel du parquet de Poitiers,
une "autopsie [a été] réalisée ce jour, mais n’a pas permis de déterminer, à ce stade, les causes du décès", précisant que "plusieurs analyses complémentaires sont en cours".
Hélicoptère, drones, une cinquantaine d’hommes mobilisés… rien n’y a fait : il avait été impossible de localiser la jeune femme. Quelques indices avaient bien été retrouvés, notamment son journal intime, révélant des troubles alimentaires (anorexie), mais aucune trace d’idées suicidaires. Au contraire : elle avait des projets, comme la recherche d’un nouvel emploi ou la fête d’anniversaire d’une amie.
Grâce au téléphone portable d’Agathe Hilairet, les gendarmes ont pu retracer ses derniers déplacements. Le bornage indiquait une dernière localisation près de Voulon, à proximité de Vivonne. Mais la situation s’est vite compliquée : peu après ce signal, le téléphone s’est éteint, sans laisser d’autre trace.
Ce silence soudain a rendu les recherches bien plus complexes. Selon Jacques-Charles Fombonne, cette coupure pourrait signifier que l’appareil a été démonté, détruit ou immergé volontairement, rendant toute tentative de localisation ultérieure impossible.
Malgré cet obstacle, l’enquête se poursuivait activement, appuyée par l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), une unité spécialisée. La juge d’instruction en charge du dossier continuait de superviser les investigations.
Face au manque d’avancées, les enquêteurs ont testé de nouvelles méthodes. Tous les jeudis – jour de la disparition d’Agathe – des barrages étaient installés dans le secteur de Vivonne pour interroger les passants : cyclistes, automobilistes, marcheurs…
Ils distribuaient également un questionnaire, selon BFM TV, un document rapide à remplir. Environ un millier d’exemplaires ont été remis. Objectif : cartographier les déplacements dans la zone et espérer récolter un témoignage clé.
Mais là encore, peu d’éléments ont émergé. Peu d’habitants connaissaient bien Agathe Hilairet, décrite comme une jeune femme discrète, peu impliquée dans la vie de la commune. Un habitant, interrogé par Le Figaro, la qualifiait de "jeune fille ordinaire et réservée", semblant "avoir du vague à l’âme, mais rien de plus alarmant que les jeunes filles d’aujourd’hui".