"Je vais l'enterrer, personne ne va la retrouver" : ce témoignage choc d’un membre de la famille Jubillar
Que s’est-il passé dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16 décembre 2020, à Cagnac-les-Mines, dans le Tarn ? Et surtout, où est passé le corps de Delphine Jubillar ? Depuis bientôt cinq ans, des fouilles colossales ont été organisées pour tenter de retrouver l’infirmière de 33 ans, pourtant, aucun élément n’a permis de faire la lumière sur cette affaire.
De nouveaux témoignages au procès
Le procès s’annonce intense, notamment avec la convocation d’une ancienne compagne de Cédric Jubillar, citée à comparaître le 22 septembre. Cette dernière avait révélé, le 10 juillet 2025 dans les colonnes du Parisien, que Cédric lui aurait confié avoir étranglé Delphine le 15 décembre 2020, puis s’être débarrassé du corps sur une exploitation agricole.
"C’était situé pas très loin d’un chantier sur lequel il avait travaillé, à proximité d’une route sur laquelle passait une vingtaine de voitures par jour. Il m’a fait comprendre qu’il avait eu le temps de préparer le lieu où il l’a enterrée et qu’il s’était servi pour cela d’une pioche. Pas le soir même mais bien avant", a-t-elle confié.
Pour Me Pauline Rongier, avocate de la meilleure amie de Delphine Jubillar, ce témoignage est crucial dans l'avancée de l'affaire. "Il était fondamental d’entendre cette jeune femme dans la mesure où elle a indiqué que Cédric Jubillar lui avait fait des confidences dans le cadre de ses parloirs. Ce témoignage est compatible avec tous les éléments matériels établis par l’enquête et accrédite également l’hypothèse d’un meurtre commis avec préméditation."
Cédric Jubillar doté d'un "ego surdimensionné"
Durant le procès, tous les éléments de la vie Cédric Jubillar seront évoqués, dont sa personnalité mais également son enfance. Selon Paris Match, le plaquiste a grandi entre foyers et familles d’accueil, de 2 à 7 ans puis de 13 à 16 ans, confronté à des rejets successifs et à un beau-père violent : "les coups ont remplacé les mots"; avait-il décrit. Attaché à sa mère, il aurait développé "un ego surdimensionné", selon les psychologues, rapporte Voici.
Adolescent, il fugue, fume du cannabis et multiplie les conflits, tout en conservant un lien fort avec sa mère. Ses traumatismes et son égo pourraient, selon les psychiatres, expliquer son comportement lors de la disparition de Delphine et les aveux glaçants rapportés par son ex-compagne.
Un autre témoignage inédit au cœur de l’affaire
Un témoignage recueilli par le podcast France Bleu/ICI fait également réagir. Un membre de la famille de Delphine, dont la voix est masquée, fait des déclarations troublantes. "Cette femme dit aux gendarmes celle qu’elle raconte à notre micro, ses dires accablent le mari. "Plusieurs fois, on l'a entendu dire à sa mère "je vais la tuer, je vais l'enterrer, personne ne va la retrouver. Elle veut me quitter, elle veut le divorce". Il savait qu'il allait tout perdre. Cela peut rendre fou un homme"", rapporte France Bleu.
Le procès de Cédric Jubillar s’annonce donc sous haute tension, avec des révélations qui pourraient bouleverser l’affaire et mettre en lumière des éléments jusqu’ici inconnus.