Affaire Jubillar : le témoignage de son fils qui contredit la version de Cédric

Publié par Suruthi Srikumar
le 27/08/2025
Affaire Jubillar : le récit du fils qui contredit les déclarations de Cédric Jubillar
Istock
A l’approche du procès de Cédric Jubillar, le 22 septembre prochain, retour sur les déclarations du fils du couple, qui contredisent la version de l’ancien peintre-plaquiste.
 

Près de cinq ans après la disparition de Delphine Jubillar, son corps est toujours introuvable. Dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, la mère de famille 33 ans s’est volatilisée dans la nature. Le principal suspect dans l’affaire, son mari Cédric Jubillar, continue de nier son implication.

Ces révélations de son fils qui contredisent la version de Cédric Jubillar

Depuis le début, Cédric Jubillar nie toute dispute avec sa femme ce soir-là, assurant s’être "endormi avant 22h30". Mais les propos de son fils aîné contredit sa version des faits. Entendu à plusieurs reprises par les enquêteurs, Louis a évoqué une altercation à laquelle il aurait assisté.

Selon ses dires, ses parents se sont disputés dans le salon, à proximité du sapin de Noël. L’enfant, âgé de 6 ans au moment des faits, se souvient de la scène en détails. "Ils se poussaient avec les deux bras, une fois papa et une fois maman", a-t-il raconté, ajoutant que sa mère aurait crié : "Arrête-toi !"

Pourtant, selon la version de Cédric Jubillar, "il n’y a jamais eu de dispute ce soir-là". Une contradiction majeure pour Me Laurent Boguet, l’avocat de l’administratrice ad hoc chargée par la justice de défendre les intérêts des deux enfants du couple : "le témoignage de Louis est une contradiction de plus avec les explications de Cédric Jubillar", rapporte Le Parisien.

Une paire de lunette cassée

Neuf jours après la disparition de l’infirmière, une paire de lunettes appartenant à Delphine a été découverte dans la maison familiale de Cagnac. Elles sont retrouvées "en plusieurs morceaux", avec "une branche cassée près du canapé" et "le reste sur la table". Pour la défense de Cédric Jubillar, cet élément n’a rien à voir dans la disparition de l'infirmière car les lunettes "pouvaient être déjà brisées depuis un moment", voire avoir été endommagées "après", en raison du délai entre la disparition et leur découverte.

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Pourtant, son fils affirme que les lunettes de sa mère n’étaient "pas trop cassées" au moment où il les a vues. "Si l’accusation en est rendue à vouloir faire tenir la culpabilité de Cédric Jubillar sur un enfant de six ans entendu un an après les faits, c’est que vraiment il n’y a rien d’autre", avait réagi Me Alexandre Martin, l’un des trois avocats de l’artisan peintre. 

Des cris "d’effrois" et "stridents" entendus le soir du drame

Deux voisines, dont la maison se situe à une centaine de mètres du domicile des Jubillar à Cagnac-les-Mines, affirment avoir entendu des cris cette nuit-là. Elles les décrivent comme des cris "d’effrois" et "stridents", résonnant aux alentours de 23h07, le mardi 15 décembre, soit le soir de la disparition. 

Autre fait troublant, quelques minutes plus tôt, à 22h58, Delphine envoyait un dernier message à son amant. C’est précisément ce moment que les enquêteurs estiment avoir déclenché une dispute, Cédric l’ayant "surprise" en train d’écrire.

Le procès, qui s'ouvrira le 22 septembre prochain à Albi, reviendra sur ses éléments clés de l’enquête. Entre les contradictions de Cédric Jubillar, les révélations de son fils et les indices matériels, la question est sur toutes les lèvres : que s’est-il réellement passé dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines ?

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