Assurance vie : le fonds euros est "mort"IllustrationIstock
Si Philippe Heim, président du directoire de La Banque Postale, conseille de placer l'épargne accumulée par les Français durant la crise sanitaire sur une assurance vie, il estime qu'il faut aussi sortir de la sécurité offerte par le fonds euros. Voici pourquoi.

Inciter les Français à consommer et à participer à la relance économique. Le gouvernement en fait l’un de ses premiers objectifs. Car, depuis le début de la crise sanitaire, les épargnants ont emmagasinés plus de 200 milliards d’euros. Si la piste d’une taxation de l’épargne a été définitivement écartée par Bruno Le Maire en début de semaine, l’exécutif réfléchirait à une réforme du droit des successions.

À l’instar du ministre de l’Économie, Philippe Heim, président du directoire de La Banque Postale, estime que taxer les économies des ménages les plus aisés "n'est pas une bonne solution". Invité sur le plateau de Good Morning Business ce mercredi 3 mars sur BFM Business, il juge en effet que cet argent va "naturellement revenir dans la consommation" après la crise sanitaire. Il conseille par ailleurs aux épargnants d’investir leur argent sur une assurance vie.

Assurance vie : "Il faut investir en UC"

"Il y a un produit qui est sûr, c'est l'assurance-vie et il faut investir en UC, c’est-à-dire en unités de compte, détaille-t-il. C'est ce qui permet à la fois d'investir dans tout type de sous-jacents que ce soit des actions que ce soit de l'immobilier."

Les UC sont certes, moins sécurisées que les fonds en euros, mais ces contrats ne sont plus rentables, au vu de l'inflation et des taux très faibles.

"Il faut sortir du dogme de l'assurance-vie telle que nous l'avons connu où nous avions à la fois de la sécurité, de la liquidité et du rendement. Ce produit-là, il faut oser le dire: il est mort, compte tenu des taux négatifs", assure Philippe Heim.