Gaz, électricité, fioul... voici ce qui coûte le moins cher
Depuis le 1er juillet 2022, l'installation d'une chaudière neuve fonctionnant au fioul est interdite. Vous vous demandez, si vous habitez un logement ancien, ou si vous voulez en acheter un, s'il ne vaut pas mieux changer de mode de chauffage et de production d'eau chaude en optant pour le gaz ou l'électricité ? Mais laquelle de ces énergies est la moins chère (4 Français sur 10 sont abonnés au gaz ou à l'électricité), ce sans compter les équipements dans lesquels il faudra investir ? La réponse, donnée d'emblée par le journaliste Pierre Gallaccio au journal de 13 heures de TF1, est limpide.
Le gaz : de loin l'énergie la moins chère
Actuellement, le prix de kilowattheure de gaz, qui a baissé de 1,4 % début octobre, est fixé à 10 centimes d'euro. Le kilowattheure d'électricité coûte lui 19 centimes d'euro au tarif réglementé (+ 45 % en 5 ans, et elle est taxée deux fois plus que le gaz !). Entre les deux se glisse le fioul domestique, dont le litre, qui fluctue régulièrement en fonction du prix du baril de pétrole, est aux alentours de 1,10 euro en moyenne, la tendance étant à la baisse comme pour le carburant. Le gaz surtout, et le fioul, restent moins chers que l'électricité, pourtant l'énergie qui émet le moins de C02, contre lequel lutte le gouvernement... Sans parler de nos centrales nucléaires qui sont supposées nous la fournir à un tarif bien inférieur, mais l'UE - Bruxelles - en a décidé autrement.
Gaz ou électricité : des abonnements plus chers
Pas question d'abonnement (hors contrat avec un fournisseur dédié qui livre par camion citerne) pour le fioul. En revanche, celui de l'électricité est passé en août d'une TVA à 5,5 % à 20 %. Ainsi, le mois précédent, un foyer au tarif de base réglementé avec un abonnement de 6 KVA consommant 2,4 MWh par an ne payait que 9 euros de TVA sur sa facture, contre 31 euros aujourd'hui ! Même hausse de TVA pour le gaz, pour que la France soit en conformité avec la réglementation européenne : en 2024, le prix annuel de l'abonnement était de 280 euros contre 330 euros en 2025.
Le prix du gaz a explosé mais reste le plus compétitif
TF1 rappelle que le prix du gaz a quasiment été multiplié par deux en 5 ans : quand un ménage payait une facture de 800 euros par an en 2020, elle s'acquitte désormais de la même facture à hauteur de 1 500 euros ! Mais cette énergie reste sans conteste la plus compétitive, surtout si les équipements (chaudière, radiateurs, plancher chauffant...) sont existants. Car le problème aujourd'hui, si l'on veut changer de mode de chauffage et de production d'eau chaude sanitaire, est le prix des appareils et le cout de leur installation, malgré les aides de l'Etat comme MaPrimeRénov ou la prime Coup de pouce Chauffage.
Le prix des équipements : un frein au changement
Remplacer une chaudière au fioul, dont les plus performantes atteignent un rendement (énergie consommée par rapport aux calories restituées) de 95 %, coûte une fortune, entre l'enlèvement de l'appareil (plus l'achat et la pose d'un nouvel), de la cuve, le changement des radiateurs ou la modernisation du réseau. Idem avec les chaudières à gaz, si l'on souhaite passer à l'électricité. Il faudra investir dans une pompe à chaleur et de nouveaux radiateurs performants, revoir le réseau de distribution : facture de 20 000 euros minimum. De plus le logement doit être parfaitement isolé sous peine de surconsommer ce qui peut entraîner des travaux supplémentaires indispensables ! Le temps de rentabiliser l'installation sera très, très long. Seule bonne nouvelle selon nos confrères : les prix de l'électricité devraient "rester stables" en 2026.