États-Unis : les prix de ces 5 produits vont flamber dès le 1er août

Les États-Unis sont les plus gros consommateurs de café au monde, majoritairement importé de pays comme la Colombie, le Vietnam ou le Brésil, selon l’Association nationale du café. Le Brésil est particulièrement visé par les nouvelles taxes, avec une surtaxe de 50 % sur ses produits, en réponse, selon Donald Trump, aux poursuites judiciaires visant Jair Bolsonaro. En revanche, les importations en provenance de Colombie ne subiront qu’une hausse limitée à 10 %, déjà en vigueur depuis avril.

Les États-Unis, premiers importateurs mondiaux de chocolat, s’approvisionnent principalement en fèves de cacao auprès de l’Équateur et surtout de la Côte d’Ivoire, qui fournit 47 % des volumes, selon le ministère américain de l’Agriculture. À partir du 1er août, les produits ivoiriens seront frappés d'une surtaxe de 21 %. Les alternatives, comme le beurre de cacao d’Indonésie ou de Malaisie, seront également concernées, avec des droits respectifs de 19 % et 25 %.

Même lorsque les produits sont fabriqués aux États-Unis, une partie importante des ingrédients ou composants est importée, ce qui les expose aux nouvelles surtaxes douanières. Les grandes entreprises ne prévoient pas d’en absorber le coût. Le PDG de Procter & Gamble, Jon Moeller, a ainsi annoncé que les prix de produits comme Ariel, Pampers ou Gillette augmenteront cet été, conséquence directe de ces hausses tarifaires.

Nintendo a lancé sa console Switch 2 le 2 avril, le jour même où le président Trump annonçait de nouvelles surtaxes douanières. Sortie début juin, la console a profité d’une pause tarifaire de 90 jours, mais l'entrée en vigueur des taxes le 1er août pourrait faire grimper son prix de 75 à 100 dollars, en raison de sa fabrication majoritaire au Vietnam, soumis à une surtaxe de 20 %. Sony et Microsoft, également concernés, ont déjà réagi ou pourraient le faire en augmentant les prix de leurs consoles respectives.

La majorité des vêtements et chaussures vendus aux États-Unis sont importés, principalement du Vietnam, du Bangladesh et, de plus en plus, de pays africains comme le Kenya ou le Lesotho. À partir du 1er août, ces produits seront surtaxés. Le Bangladesh fait face à une surtaxe de 35 %, que le pays tente de réduire entre 15 et 20 %. Le Lesotho, lui, risque une taxe de 50 %, un choc particulièrement sévère. D’après l’Association américaine de l’habillement et de la chaussure, 20 % des vêtements importés viennent du Vietnam et 11 % du Bangladesh. Selon le Budget Lab de Yale, ces mesures pourraient entraîner une hausse moyenne de 37 % des prix de l’habillement aux États-Unis.

Le secteur automobile, vital pour l’Allemagne, est particulièrement touché. Depuis avril, les constructeurs européens, comme Volkswagen, subissent des droits de 27,5 %, incluant une surtaxe de 25 % décidée par Donald Trump, ce qui représente un surcoût de 1,3 milliard d’euros pour le groupe allemand.

Les secteurs de la pharmacie et des semi-conducteurs ont été au cœur de négociations tendues. Menacés de droits de douane pouvant atteindre 200 %, selon l’article 232 de la loi américaine sur la sécurité nationale, ils bénéficieront finalement d’un taux fixé à 15 % dans l’accord final, d’après l’Union européenne.