
Depuis sa création au début du siècle dernier, le milieu de la bande dessinée n’a jamais cessé de vendre. Un champ d’action en constante évolution qui ne faibli donc pas. Si certains sont nostalgiques des...
60% des Français se disent inquiets à l’égard de leur propre retraite. Selon le baromètre 2021 "Les Français, l’épargne et la retraite" publié le 16 février dernier par l’association le Cercle des épargnants, la source d’inquiétude principale n’est autre que la crainte de manquer d’argent. Elle est mise en avant par 82% des actifs. Seuls 35% des non-retraités supputent qu’ils disposeront de finances nécessaires pour vivre correctement une fois la retraite venue.
Ce faible taux peut s’expliquer par la méconnaissance du montant de leur future pension, et par la complexité de son mode de calcul. Malgré les simulateurs officiels proposés par les caisses de retraite, 65% des personnes interrogées concèdent n’avoir aucune idée de la somme qu’ils toucheront à la retraite. Gratuit ou payant, pensez donc à effectuer un bilan retraite. Car le sujet est complexe, les carrières multiples et les employeurs nombreux. Au total, 41 caisses de retraites ont en gestion des corps de métiers différents. Vous risquez donc d'être confronté à un véritable tunnel administratif. Raison pour laquelle il est primordial d’anticiper avant de liquider vos droits et d’établir une stratégie de fin de carrière pour optimiser vos conditions financières.
Consultez en premier lieu votre relevé de fin de carrière via le site Info-retraite. L’ensemble de votre parcours y est retracé sur une frise chronologique. Cela vous permettra de faire le point sur vos droits acquis jusqu’ici.
Ensuite, il faut veiller à bien "vérifier les informations transmises numériquement et s’assurer de leur conformité", nous indiquait récemment Philippe Crevel, économiste et directeur du Cercle de l’Épargne. Parfois, une correction sera nécessaire. "La marge d’erreur entre la validité des informations enregistrées automatiquement en ligne et la réalité du parcours professionnel est souvent non-négligeable", insiste l’économiste. Un dossier sur 6 comporte d’ailleurs une erreur.
Attention toutefois à ne pas vous focaliser sur le nombre de trimestres. Comme nous l’assurait Dominique Prévert, associé du cabinet spécialisé Optimaretraite, "atteindre ou non le nombre suffisant de trimestres pour jouir d’une retraite à taux plein n’est pas l’essentiel." Il faut en effet raisonner en euros. Encore faut-il avoir les bonnes informations. Car, des mauvais calculs peuvent avoir de lourdes incidences sur votre future pension.
Voici dans notre diaporama ci-dessus, les notions que vous devez étudier avant de décider d’une date de départ.
Assurez-vous aussi de bien anticiper la perte de revenu qui s'en suivra. Profiter des ressources plus importantes disponibles durant la vie active permet heureusement de conserver son niveau de vie une fois passée la cessation d'activité... A l'aide d'investissements pertinents, également détaillés dans notre diaporama.
CDD, CDI, stages, jobs d'été, période de chômage, formation, nombre d’enfants élevés... "La reconstitution de carrière est la base d’un bilan retraite", rappelle Retraite.com. Bien que fastidieux, il permet de vérifier que l’ensemble de vos périodes travaillées ou assimilées soient bien pris en compte par les caisses de retraite. Faites le point en comparant vos documents et les éléments inscrits sur votre relevé de carrière via le site de l'assurance retraite.
Si des erreurs ou oublis se glissent dans l’enregistrement de votre carrière, les caisses de retraite ne sont pas responsables. Veillez donc à toujours bien contrôler les éléments. En cas de bévues repérées, demander la correction auprès de chaque caisse concernée en prenant soin de fournir les copies des justificatifs des éléments manquants.
Si l’âge légal de départ à la retraite est actuellement fixé à 62 ans, certains salariés des régimes spéciaux peuvent en bénéficier avant, sous certaines conditions : fonctionnaires classé en catégorie active, salariés de la RATP, SNCF, banque de France… En revanche, les libéraux peuvent liquider leur retraite de base à 62 ans, mais pas forcément leur complémentaire, rapporte Pleine Vie.
Mieux vaut donc vous renseigner en amont. Selon votre situation (carrière pénible, maladie professionnelle, handicap…), vous pouvez peut-être profiter d’un départ anticipé. Veillez à bien évaluer les conséquences sur votre pension, vos besoins et vos attentes.
La durée d’assurance du régime de base se fonde sur le nombre de trimestres. Selon la loi n° 2014-40 du 20 janvier 2014, le plafond progressif pour atteindre le taux plein est fixé par génération. Il faut ainsi en valider 167 si vous êtes né en 1960, 168 si vous êtes né en 1961, 1962 ou 1963, etc. Les personnes nées à partir de 1973 doivent, elles, en cumuler 172. Vous pouvez consulter le nombre de vos trimestres acquis sur votre relevé individuel de carrière (RIS).
Si le taux plein n’est pas atteint lors de la liquidation de vos droits, gardez en tête que vous écoperez d’un malus définitif d’1,25% par trimestre manquant.
Grâce au simulateur officiel M@rel, nul besoin d'attendre de recevoir son Estimation Indicative Globale (EIG). Vous pouvez obtenir gratuitement une première estimation de votre pension à tout âge et selon différents scénarios de carrière.
Basé sur les informations de carrière transmises par vos régimes de retraite, M@rel vous permet :
- d’obtenir en seulement quelques clics une première estimation de votre future retraite (âge et montant)
- de connaître les impacts de vos éventuels choix de carrière ou de vie sur votre future retraite (expatriation, nouvel enfant, création d’entreprise...).
"Il existe deux catégories de trimestres : ceux qu’on acquiert par le jeu des cotisations sociales ou qu’on rachète, et ceux qui nous sont attribués "gratuitement" au titre de situations particulières survenues tout au long de sa carrière", nous expliquait récemment Dominique Prévert du cabinet Optimaretraite. Ces derniers sont nommés trimestres assimilés. Ils correspondent aux périodes d'interruption involontaire de travail : maternité, congé parental, maladie, accident du travail, chômage, service militaire...
Regardez s’ils apparaissent bien tous sur votre RIS.
Le salaire annuel moyen (SAM), servant au calcul de la pension de base, correspond à la moyenne des 25 meilleures années de salaire de la carrière. Pour que votre dernière année soit prise en compte (qui est logiquement celle où votre salaire est le plus élevé), ne liquidez pas vos droits en milieu d’année, mais plutôt au début de la suivante, le 1er janvier au 1er février. Vous pourrez, par la même occasion, grappiller quelques trimestres supplémentaires et obtenir une surcote.
Vous n’avez pas atteint le taux plein à l’âge légal et les pénalités peuvent vous mettre en difficultés ? Deux solutions s’offrent alors à vous : continuer à travailler jusqu’à obtenir le taux plein (maximum 67 ans, âge du taux plein automatique), ou racheter des trimestres. Avant de prendre votre décision, pesez le pour et le contre et veillez à calculer le retour sur investissement de cette opération.
Des règles diffèrent au sein des 41 caisses de retraite françaises. Il est donc intéressant d'analyser les vôtres et de vous renseigner sur leurs avantages, afin d'obtenir des majorations de votre pension. Vous pouvez faire appel à un professionnel ou cabinet spécialisé pour vous aider.
Assurance vie, PER, livrets bancaires, SCPI, immobilier locatif... Renseignez-vous sur les solutions d'épargne possibles afin de vous créer un complément de revenus une fois à la retraite. À l'aide d'un professionnel, simulez pour chaque solution l'épargne générée et l'avantage fiscal associé.
L'assurance-vie, rappelle Le Revenu sur son site, est un placement très intéressant pour préparer sa retraite. Et pour cause ! Il répond à une logique de long terme, mais l'épargne demeure disponible. C'est aussi, comme le PEE ou le PEA, un placement qui échappe aux hausses d'impôts. Et, pour nombre de Françaises comme de Français, c'est un produit déjà très apprécié...
L'immobilier locatif constitue l'une des garanties de revenus les plus pertinentes à l'approche de la retraite. Si vous le pouvez, investissez vers 45 ans et ainsi vous aurez logiquement remboursé votre éventuel prêt au moment de votre cessation d'activité. Les loyers viendront donc gonfler vos revenus immédiatement.
Ne pas avoir de payer de loyer à la retraite constitue une sécurité indéniable et bienvenue. Ce n'est pas seulement s'assurer de ne plus avoir à s'inquiéter du toît au dessus de sa tête, c'est aussi diversifier son capital et augmenter son pouvoir d'achat. A condition de ne pas trop s'endetter.
Si vous le pouvez, il peut s'avérer pertinent d'envisager la conversion du capital en rente viagère. Ces dernières permettent en effet de profiter d'une nouvelle source de revenus, d'autant que cette dernière ne baissera pas, informe Le Revenu. Seule l'inflation peut entammer le surplus de pouvoir d'achat ainsi obtenu.
Seule contrainte : pour y parvenir, il faut vendre en viager son logement.
La dépendance coûte cher. La perte d'autonomie s'avère donc d'autant plus difficile à financer avec l'âge, alors que les revenus tendent à baisser. C'est pourquoi il pourrait s'avérer pertinent de puiser dans ses économies plus tôt, avant la chute de son pouvoir d'achat pour limiter l'impact sur le budget une fois à la retraite.
Travailler à mi-temps peut lourdement impacter le montant de votre future pension. Afin de limiter cet effet, vous pouvez opter pour la surcotisation, sur la base d’une rémunération à temps plein. En revanche, votre salaire net s’affaiblira.
Comme le note Dossier Familial, vous pouvez cependant tenter de négocier la prise en charge du supplément de cotisations salariales avec votre employeur.
Vous vous êtes occupé d'un proche en situation de handicap ou de perte d'autonomie durant votre carrière ? Grâce à l'affiliation gratuite ou encore la majoration de trimestres, ces périodes d'accompagnement peuvent être prises en compte dans le calcul de vos droits à la retraite.
Généralement, lorsque vous partez travailler à l’étranger, vous ne cotisez plus en France, hormis si vous êtes détaché par votre entreprise pendant une courte durée. Vous obtenez donc des droits à la retraite, selon le régime de retraite du pays en question.
Si des accords internationaux peuvent être signés avec la France, il peut être intéressant de vous informer sur l'intérêt d'adhérer à la Caisse des Français de l'étranger.
Vous avez été opéré ou êtes tombé malade quelques mois avant de partir à la retraite ? Annuler votre demande ou repousser la liquidation de vos droits peut vous être bénéfique. Car, vos indemnités d’arrêt de travail sont généralement supérieures à votre pension à venir.
Les pensions de réversion ne sont, pour l’heure, réservées qu’aux personnes mariées. Pour assurer une réelle protection financière à votre conjoint sans rien débourser en contrepartie, il peut être intéressant de se marier. Et ce, même une fois à la retraite.