Vous prévoyez de liquider vos droits à la retraite ? Selon la nature et l'origine des trimestres indiqués sur votre relevé de carrière, la détermination de votre date de départ peut être impactée. Explications.
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Élément déterminant dans le calcul de la retraite de base, le trimestre s’acquiert de différentes manières.Selon votre année de naissance, la durée d’assurance requise pour atteindre le taux plein se situe entre 160 et 172 trimestres. Ainsi, avant de déterminer votre date de départ, mieux vaut consulter votre relevé de carrière, via le site de l’Assurance retraite. Vous pourrez ainsi faire le point sur votre situation (droits acquis, besoins, désirs…), vérifiez les données indiquées et faire corriger les éventuelles erreurs. Le simulateur officiel M@rel vous permettra également d’estimer le montant de votre future pension, en fonction de vos droits actuels ou futurs. Afin de bien comprendre quels sont les éléments retenus pour évaluer le montant de votre future retraite, revenons sur les différentes notions de trimestre.

Comme nous le précisait Dominique Prévert, associé du cabinet spécialisé Optimaretraite il y a peu, "Il existe deux catégories de trimestres : ceux qu’on acquiert par le jeu des cotisations sociales ou qu’on rachète, et ceux qui nous sont attribués "gratuitement" au titre de situations particulières survenues tout au long de sa carrière".

Retraite : comment valide-t-on un trimestre cotisé ?

"On valide un trimestre tous les 150 Smic horaires brut", toujours dans la limite de 4 trimestres par an, nous indiquait l’expert. "En 2021, le Smic horaire brut est fixé à 10,25 euros brut. Il faut ainsi gagner 150 fois 10,25 euros, soit 1 537,50 euros brut soumis à cotisations sociales, pour valider un trimestre. De fait, pour valider 4 trimestres cette année, votre rémunération brute doit être égale à 600 fois le Smic horaire (150 x4), soit 6 150 euros brut. "Si vous gagnez au moins 3150 euros par mois, vous aurez alors acquis vos 4 trimestres dès la fin février."

Comme le note le site spécialisé Previssima, dans les périodes cotisées peuvent être comptabilisées :

  • Certaines périodes d’affiliation gratuite financées par la Caisse d’allocation familiales
  • Les périodes de volontariat de service civique
  • Toutes les régularisations de cotisations

Qu’en est-il des trimestres dits assimilés ou validés par présomption ?

Retraite : à quoi correspondent les trimestres assimilés ?

Les trimestres assimilés correspondent aux périodes qui n’ont pas été acquises par le jeu de cotisations sur les revenus, car l’assuré a interrompu son activité professionnelle. Il peut ainsi s’agir de périodes de chômage, maternité/paternité, maladie ou encore d’invalidité.

Quant aux périodes validées par présomption, elles n’ont pas donné lieu à inscription de cotisations sur le compte de retraite de l’assuré. Il faut donc en apporter la preuve. Attention toutefois, ces dernières ne pourront pas excéder 20 trimestres.

Peuvent aussi être prises en compte, les périodes accomplies à l’étranger ou reconnues équivalentes, ou encore les majorations de durée d’assurance accordées aux mères de familles et aux parents d’adoption (4 trimestres par enfant).

Comment sont par ailleurs comptabilisées les périodes d’assurance ?

Retraite : quelles périodes servent à calculer la durée d’assurance et le taux de pension ?

Les périodes d’assurance et les majorations se retranchent en trimestres. Elles servent à établir la durée d’assurance pour chaque régime (durée d’assurance requise).

Les périodes reconnues équivalentes sont, elles, uniquement comptabilisées pour évaluer le taux de pension, qui sert de base au calcul de la décote. Elles n’impactent donc pas la durée d’assurance et ne comptent pas non plus pour la proratisation.