Meurtre d'Aurélie Vaquier : les zones d'ombre de l'enquêteAFP
Si le compagnon de la victime est le suspect numéro un dans l'affaire du meurtre Aurélie Vaquier, ce dernier continue de clamer son innocence. Quelles pourraient être alors les autres pistes des enquêteurs ?
Sommaire

Il continue de nier. Samire, le compagnon d' Aurélie Vaquier, a demandé à sortir de sa détention. Une occasion pour cet homme de 39 ans de clamer son innocence. 

Pour rappel, le mercredi 7 avril dernier, un corps est retrouvé  à Bédarieux (Hérault) où vivait le couple. Sous un amoncellement d'objets, les enquêteurs découvrent "une sorte de sarcophage bétonné",  rappelle France Info. C'est lors d'une perquisition qu'a lieu cette macabre trouvaille. Lorsque les enquêteurs percent ce "sarcophage", apparaît la dépouille d'une femme. 

L'autopsie réalisée le lendemain va conforter l'idée selon laquelle ce corps serait celui de la femme disparue depuis des semaines. "L'analyse dentaire et la présence de plusieurs tatouages spécifiques" confirment de manière quasi certaine qu'il s'agit bien d'Aurélie Vaquier. 

Affaire Aurélie Vaquier : le compagnon reste le principal suspect

À la découverte du corps, son compagnon, Samire, est appréhendé par les forces de l'ordre. Il est placé en garde en vue puis mis en examen pour "meurtre sur conjoint". L'homme se défend cependant de toute implication dans le meurtre de celle qui partageait sa vie. Il affirme "qu'il n'y est pour rien" et qu'Aurélie a été "tuée par une autre personne", fait savoir le procureur de la République de Béziers, Raphaël Balland. 

Si rien ne permet à ce jour de désigner clairement Samire comme le meurtrier, certains éléments paraissent l'accabler. Ce dernier aurait par exemple menti quant aux messages qu'il disait avoir reçu d'Aurélie. Pour la famille de cette dernière, l'implication de cet ancien militaire ne fait guère de doute. "Pendant toute la période des recherches pour retrouver Aurélie, il n'a cessé de mentir et de fuir les questions qui dérangeaient son scénario", confiait Jérémy Vaquier dans les colonnes du Parisien le 11 avril dernier. 

À ce jour encore, des zones d'ombres demeurent autour de ce qu'il s'est réellement passé. "Des examens complémentaires sont en cours", relate ainsi Le Midi Libre.

Quelle est la défense du principal suspect ?

Affaire Aurélie Vaquier : son conjoint demande à sortir de détention

Ce mardi 20 avril, l'affaire a connu un nouvel épisode. "Son compagnon a déposé un recours contre sa détention provisoire", fait ainsi savoir France Bleu. L'audience a eu lieu à Montpellier devant la troisième chambre de la Cour d'appel.

Les discussions se sont déroulées dans une salle quasiment vide. Ni le public, ni les journalistes n'ont pu assister à l'audience. "Samire était absent du tribunal", relate également la station de radio. C'est donc à distance et via "une visioconférence", que le père de famille a clamé son innocence.

"Je suis le coupable idéal pour la presse, mon honneur est sali", a-t-il notamment déclaré. Une démarche qui n'a pas vraiment convaincu l'avocat de la famille Vaquier. "Il nie tout. Il n'explique rien. Et se contente de cette position et d'expliquer qu'il n'est pas content d'être en prison", souffle Maître Teissèdre. 

Quels sont les éléments qui pourraient disculper Samire, à ce stade de l'enquête ?

Affaire Aurélie Vaquier : Samire, "victime d'un raccourci" ?

D'après Mathieu Monfort, l'avocat du compagnon d'Aurélie Vaquier, son client "présente toutes les garanties pour être libéré le temps de l'instruction". Maître Monfort insiste en effet sur le fait que Samire "s'est toujours rendu disponible quand les enquêteurs avaient besoin de l'entendre". 

Sur l'implication de son client, l'avocat reconnaît qu'il existe "des indices graves ou concordants" mais "il ne s'agit pas forcément de preuve" selon l'homme de loi. 

"Samire est suspect numéro un, car on retrouve un corps chez lui. Mais il peut être aussi victime d'un raccourci. Et il faut se méfier des raccourcis", poursuit encore Maître Montfort. 

Du côté des avocats des parties civiles, l'on considère aussi que toute la lumière n'a pas encore été faite. "Il y'a des zones d'ombre, sur comment les faits se sont déroulés ce jour-là, s'il ya des complices, une préméditation", explique ainsi Maitre Teissèdre. 

Le parquet général a, lui, refusé la libération de Samire.