Reconfinement, masques, évolution de l'épidémie... les nouvelles déclarations de Jean CastexAFP
Le Premier ministre était l'invité de France Inter ce mercredi 26 août. Il s'est exprimé sur la situation sanitaire et a évoqué les différents projets du gouvernement pour lutter face au Covid-19.
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La lutte contre le coronavirus continue. Le bilan ne cesse de s'alourdir en France avec 3 304 nouveaux cas dans les dernières 24 heures, selon les chiffres de Santé publique France. De plus, 44 départements sont actuellement classés comme "vulnérables" par l'organisation. Mercredi 26 août 2020, le Premier ministre Jean Castex était l'invité de Léa Salamé et Nicolas Demorand au micro de France Inter. Le chef du gouvernement a dû répondre à pléthore de questions des journalistes - mais aussi des auditeurs - quant à la situation sanitaire dans laquelle se trouve le pays. Masques, rentrée scolaire, reconfinement… Tout y a été abordé. Planet fait le point sur les récentes annonces du locataire de Matignon.

Jean Castex : la lutte contre le Covid-19, un "défi collectif"

L'ancien maire de Prades a toujours été très clair à ce sujet : les Français ont un rôle important dans le combat contre le Covid-19. "Lutter contre une épidémie de la nature de celle que nous affrontons est un défi collectif", affirme-t-il. "Je n'ai jamais cru que l'État pouvait tout faire (...) C'est vrai qu'il faut que tout le monde se sente concerné par la lutte contre l'épidémie", continue Jean Castex. 

Alors que celui-ci a multiplié les rappels à l'ordre, notamment envers les vacanciers qui ont tendance à oublier les gestes barrière, il semble satisfait du comportement des citoyens. "Je trouve que depuis plusieurs mois, les Français ont fait face, indique-t-il. Ça a quand même été un choc totalement inattendu auquel on n'était pas forcément préparé, ni techniquement, ni dans les esprits". Un état d'esprit qui devrait perdurer. 

Jean Castex : les Français doivent "vivre avec le virus"

Le mantra du gouvernement ? Vivre avec le virus. "Il est là. Aucun élément n'indique qu'il a baissé en virulence, nous ne baissons pas la garde", assure Jean Castex. Qu'entend le Premier ministre par "vivre avec le virus" ? "Cela veut dire que nous allons tout faire pour que les Français reprennent le travail, l'école, leur vie sociale et culturelle le plus normalement possible, tout en se protégeant", explique-t-il. 

Pour ce faire, le masque est la meilleure arme. "Il faut expliquer aux Françaises et Français que le masque est extrêmement utile. S'ils ne le croient pas pour eux-mêmes, qu'ils pensent aux autres, à ces hospitaliers (...), ces personnes vulnérables, ces personnes âgées…", interpelle le chef du gouvernement. 

Ce dernier a de nouveau confirmé qu'il ne sera pas question de gratuité des masques pour la totalité des Français. Il rappelle toutefois que les personnes les plus vulnérables et les plus précaires peuvent bénéficier de masques gratuits.

Le masque sera-t-il suffisant ? Des mesures de reconfinement sont pourtant envisagées par l'État...

Jean Castex : des reconfinements sont envisagés par le gouvernement

Si le gouvernement français souhaite à tout prix éviter un reconfinement tel qu'on l'a connu au printemps, des mesures plus locales sont envisageables. "Est-ce que nous avons envisagé toutes les hypothèses ? Heureusement ! Y compris des reconfinements localisés, que nous espérons temporaires", confie Jean Castex. Il s'empresse de nuancer son propos : "Est-ce notre objectif ? Non". 

L'ancien monsieur Déconfinement rappelle que le premier travail qu'il a eu à effectuer à ce poste était d'étudier les conséquences de la quarantaine. Selon lui, elle a été très positive en un sens car elle a permis "de couper nette de la propagation du virus". Toutefois, le Premier ministre souligne les répercussions économiques, sociales et psychologiques d'un tel confinement. Selon lui, c'est le rôle du gouvernement et de l'ensemble des autorités publiques d'éviter d'en arriver-là. 

En ce qui concerne les EHPAD, Jean Castex n'exclut pas des reconfinements "au cas par cas, si nécessaire". "Je lance un appel aux personnes de plus de 70 ans, aux personnes plus jeunes qui ont des pathologies lourdes, dont on sait qu'ils sont particulièrement vulnérables : protégez-vous", a recommandé le chef du gouvernement.