Quels ont été les prénoms les plus donnés près de chez vous en 2024 ?

L’Insee a dévoilé les prénoms les plus attribués aux nouveau-nés pour l’année 2024. Ce classement, attendu par de nombreux parents et sociologues, révèle une forte stabilité dans les tendances observées depuis quelques années, avec toutefois des évolutions subtiles porteuses de sens.

Chez les filles, les prénoms courts, sonores, et souvent classiques dominent, tandis que chez les garçons, un trio familier confirme sa longévité et un certain goût pour des sonorités intemporelles.

Le féminin est largement dominé par Louise, qui reste en tête pour la quatrième année consécutive, a été attribué 3 125 fois en 2024. Ce prénom, d’origine germanique signifiant "combattante", connaît une vraie renaissance depuis une décennie, ravivant un charme rétro qui séduit parents contemporains . À ses côtés, Jade prend la seconde place, forte de 3 055 naissances, rompant avec son rang de leader en 2021, et laissant place à l’original Ambre, troisième avec 2 815 naissances . Ces prénoms courts, souvent issus de la nature ou de pierres précieuses, font écho à une esthétique minimaliste et sensorielle.

Une tendance qui se confirme

Derrière, les prénoms Alba (2 660), Emma (2 520), Alma (2 380), Romy (2 260), Rose (2 220), Alice (2 200) et Anna (2 110) complètent le top 10. Un ensemble où se côtoient prénoms classiques, revisités ou remis au goût du jour, et quelques nouveaux venus comme Alba, qui a su s’imposer discrètement mais sûrement.

Du côté masculin, un trio traditionnel confirme sa suprématie : Gabriel conserve sa première place pour la quatrième année consécutive, engrangeant 4 550 occurrences en 2024. Derrière lui, Raphaël demeure indétrônable à la seconde marche, avec 3 470 naissances, suivi de Louis (3 335), qui ravit la troisième place à Léo, désormais quatrième avec 3 325 noms donnés. Ces prénoms de tradition, souvent d'origine biblique ou royale, jouissent d’une stabilité certaine, ancrée dans l’identité culturelle française.

La suite du classement comprend Noah (3 260), Arthur (3 085), Adam (3 045), Jules (3 030), Maël (2 830) et Léon (2 570). La présence de Maël et Léon témoigne de l’intérêt croissant pour des noms à la fois classiques et dynamiques.

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Des prénoms star des années 2000 moins plébiscités

Derrière ces chiffres, plusieurs constats. Les prénoms courts, souvent monosyllabiques ou bisyllabiques, témoignent d'un renouveau esthétique : ils sonnent joyeux, simples et modernes, et sont perçus comme intemporels. Cette approche se manifeste dans l’engouement pour Jade, Alba, Maël ou Léon, dont la popularité a fortement progressé ces dernières années. À l'inverse, certains prénoms populaires dans les années 2000 tels que Lucas, Manon, Chloé, Lina ou Léa sont désormais moins plébiscités. Lina sort du top 10 féminin.

Cette sélection révèle aussi des marqueurs sociaux et générationnels : les parents tendent à puiser dans un stock restreint de prénoms jugés doux, classiques et faciles à prononcer. Les sociologues notent que ces prénoms sont choisis avec la volonté d’offrir à l’enfant une identité à la fois unique et rassurante, capable de traverser les décennies sans paraître démodée.

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