Les 10 prénoms les plus infidèles de France

C'est une curiosité qui revient chaque année titiller les couples et alimenter les conversations : existe-t-il une corrélation entre notre état civil et notre fidélité ? Si l'idée peut prêter à sourire, les données massives des sites de rencontres permettent d'établir des statistiques troublantes. Pour son classement 2025, dévoilé en février, la plateforme leader de la rencontre extraconjugale Gleeden a livré son nouveau palmarès.

Dis-moi comment tu t'appelles, je te dirai si tu es susceptible de faire un pas de côté ? Pas si vite. Avant d'accuser votre partenaire, il convient d'analyser les résultats de cette étude Gleeden sur les prénoms des membres, réalisée auprès de plus de 9 000 personnes, pour comprendre ce que ces données révèlent réellement sur notre société.

Quels sont les prénoms qui dominent le classement 2025 ?

Les résultats de l'enquête, menée du 7 au 17 février 2025, sont sans appel et bousculent le podium des années précédentes où régnaient Hélène et Patrick. Chez les femmes, sur un panel de 4 436 utilisatrices, un prénom se détache nettement du lot. C'est Sophie qui occupe la première marche du podium, suivie de près par Isabelle et Catherine. Anne et Nathalie viennent compléter ce top 5 féminin, dessinant le portrait-robot d'une femme mature et bien ancrée dans son époque.

Du côté de ces messieurs, analysés à travers 4 578 profils, la tendance est tout aussi marquée. Les François et Sophie sont les prénoms les plus infidèles statistiquement parlant cette année. En effet, François arrive largement en tête chez les hommes, talonné par Laurent et Olivier. Sébastien et Stéphane ferment la marche de ce quinté de tête masculin. Si vous cherchez les prénoms les plus portés par les personnes infidèles, vous avez désormais la liste officielle sous les yeux.

L'infidélité est-elle liée à la crise de la quarantaine ?

Comment expliquer une telle concentration sur ces prénoms spécifiques ? Faut-il y voir un déterminisme mystique ? Absolument pas. L'explication est purement démographique et sociale. Comme le souligne Solène Paillet, directrice de la communication de Gleeden, ces résultats reflètent avant tout une génération précise. Les prénoms cités plus haut étaient en effet les plus populaires dans les maternités françaises durant les années 1970.

Cela signifie que la majorité des personnes portant ces noms ont aujourd'hui entre 35 et 55 ans. Cette tranche d'âge correspond au cœur de cible de la plateforme. L'analyse sociologique de l'infidélité par Gleeden met en lumière une population active, souvent installée dans une routine conjugale depuis plusieurs années, qui cherche à pimenter son quotidien. De plus, il existe un lien entre ces prénoms populaires dans les années 70 et l'adultère commis par des catégories socio-professionnelles élevées. Les membres sont souvent des cadres supérieurs, urbains, disposant des moyens financiers et de l'aisance technologique nécessaires pour fréquenter ce type de site.

Faut-il surveiller votre partenaire s'il s'appelle François ?

Rassurez-vous, porter le prénom Laurent ou Isabelle ne condamne personne à l'adultère. Ce classement est un indicateur de représentativité, pas une prédiction comportementale. Il souligne simplement l'infidélité des 35-55 ans CSP+, une génération charnière qui, selon Solène Paillet, jongle entre responsabilités familiales, réussite professionnelle et un certain "goût pour l'aventure", nous confie-t-elle via le communiqué de presse de la marque.

D'ailleurs, pour nuancer le propos, l'étude révèle aussi les prénoms qui ferment la marche du top 10. Chez les femmes, Véronique, Florence ou Virginie sont également présentes, tout comme Julien, Emmanuel ou Nicolas chez les hommes. Pour comprendre pourquoi les Sophie et François sont plus infidèles en apparence, il suffit de regarder la pyramide des âges : ils sont simplement les plus nombreux à traverser cette phase de remise en question personnelle que l'on qualifie souvent de crise de milieu de vie.