D'ici 2100, la température moyenne dans le nord de la France sera comparable à celle de la région de Montpellier actuellement. La faute au réchauffement climatique.
Il est entré dans nos habitudes, mais pas définitivement. Les Français portent un masque depuis le début du déconfinement le 11 mai. Si certains avaient adopté ce réflexe dès l’arrivée du coronavirus Covid-19 dans l’Hexagone, beaucoup ont attendu les directives du gouvernement pour s’y mettre. Le port du masque est obligatoire dans les transports en commun et dans les lieux où la distanciation physique ne peut pas être appliquée. Certains commerces l’imposent également à leurs clients. Le 11 mai dernier, alors que les Français avaient de nouveau le droit de sortir de chez eux, les masques s’affichaient aussi dans les rues. Désormais, on en croise de moins en moins, même dans les commerces. A la boulangerie, au supermarché, dans les restaurants… De nombreux Français le portent moins, peut-être parce qu’ils se sont habitués à ce que le virus circule parmi la population.
Masque : "Je le porte quand je n'ai pas le choix"
"Je porte mon masque dès que je suis obligée, j’en ai toujours un sur moi", assure Diane, jeune active vivant en région parisienne. Pourtant, elle l’avoue, ce n’est plus autant qu’avant : "Au début du déconfinement, je mettais un masque dès que je posais un pied dehors, même si je sortais juste dix minutes pour aller chez une amie. Maintenant, c’est que dans les transports et dans les commerces, quand je n’ai pas le choix". Comment expliquer ce changement en seulement quelques semaines ? "Ca s’est fait naturellement de mon côté, mais s’il faut le porter plus souvent alors je le ferais", explique-t-elle, précisant : "Je sais que le virus est toujours là et qu'il faut faire attention, mais je suis moins à cheval sur les règles qu'avant, ça c'est sûr". Moins de peur du virus, le retour à une vie sociale plus active ? "Sans doute un peu des deux", conclut-elle.
Même son de cloche du côté de Guillaume, qui met en avant la hausse des températures pour expliquer son port du masque en dilettante. "Quand j’ai porté mon masque 35 minutes dans les transports pour aller travailler, c’est vrai que je n’ai pas envie de le remettre pour aller acheter ma baguette de pain", explique-t-il à Planet. Un comportement qui s’observe aussi en entreprise…
Masque : "Mes collègues ne prennent plus la peine de le porter"
Le retour dans les entreprises s’est fait sous conditions sanitaires strictes. Le port du masque en est une lorsque la distanciation physique ne peut pas être respectée ou qu’on quitte son poste. Ces règles, bien respectées au début, ne sont pas toujours appliquées par tout le monde. Yves, actif parisien, est énervé par le comportement de certains de ses collègues : "Je vois de plus en plus de mes collègues qui ne prennent plus la peine de porter leur masque au bureau. Certains prennent l'ascenseur à trois sans le mettre. C'est très frustrant, parce que très égoïste !". "Parmi nous et chez nos proches, il y a des gens à risques. Je conçois qu'il ne soit pas agréable d'avoir un bout de tissu accroché sur le nez à longueur de journée. Mais il faut penser à protéger les plus fragiles d'entre nous", tient-il à rappeler.
Masque : "Je ne le porte pas quand je vois mes proches"
Après de longs mois sans se voir, les Français ont retrouvé leurs proches dès le mois de mai. Sorties en famille, repas entre amis… Si certains ont essayé de respecter les gestes barrière, c’était compliqué de porter son masque, voire impossible. Lorsqu’il retrouve ses meilleurs amis, pas question pour Pierre de se cacher derrière un masque : "Je le porte dans les transports, parfois même dans la rue quand je vais les voir, mais je l’enlève dès que j’arrive. A partir du moment où on mange ensemble, ça n’a aucun sens de porter un masque pour l’enlever toutes les 3 minutes". Ses amis ont le même comportement, peut-être parce que, comme lui, ils ont "moins peur" du virus. "Je me protège au maximum, pour ne pas le choper et surtout ne pas le transmettre aux autres, mais c’est vrai qu’après toutes ces restrictions pendant deux mois, c’est compliqué parfois", conclut-il.
Malgré le laisser-aller qu’ils peuvent observer autour d’eux, certains continuent de porter un masque dès qu’ils sortent de chez eux. C’est le cas de Claire, jeune active récemment rentrée de Londres après un long confinement. "Je continue à porter un masque pour protéger mon entourage et toutes les personnes que je côtoie", explique-t-elle à Planet. "C’est un geste facile qui peut éviter des catastrophes alors que la vie revient à la normale", conclut-elle.