Port du masque : est-il obligatoire en magasin ? IllustrationIstock
La France continue son déconfinement en assouplissant peu à peu les mesures sanitaires. Peut-on encore vous forcer à porter un masque dans les magasins ?

Loin d'être terminée, l'épidémie de Covid-19 continue de faire des victimes. Le seuil des 500 000 décès liés au virus dans le monde a d'ailleurs été dépassé fin juin 2020. En France, le port du masque est obligatoire dans les transports en commun, collèges, lycées, salles de spectacles ou encore VTC… Pour ce qui est des magasins, le caractère obligatoire du masque n'est pas clairement stipulé dans la loi. Alors, peut-on vous y obliger ? 

Dans les commerces, de nombreuses mesures ont été prévues par la stratégie nationale de déconfinement proposée par Edouard Philippe, courant mai. L'accès est limité : le nombre de personnes présentes simultanément dans la boutique est réduit, pour correspondre aux règles de distanciation physique prescrites. Ainsi, un client doit pouvoir circuler librement sans toucher personne autour de lui, en étant toujours à un mètre de distance des autres consommateurs. En ce qui concerne le port du masque, il est "recommandé" par le Premier ministre, à la fois pour les employés et les visiteurs. Si aucune obligation n'est mentionnée, une nuance est apportée : "Un commerçant pourra subordonner l'accès de son magasin au port du masque". Ainsi, on peut effectivement vous refuser l'entrée si vous ne portez pas de masque. 

Exception pour les personnes en situation de handicap

Toutefois, si vous présentez un handicap qui le justifie, le port du masque n'est pas obligatoire. En effet, selon l'article 2 du décret n°2020-663 du 31 mai 2020 : "Les obligations de port du masque prévues au présent décret ne s'appliquent pas aux personnes en situation de handicap". La seule condition est d'avoir sur soi un certificat médical qui atteste que son handicap empêche de porter un masque dans de bonnes conditions. Selon 20 minutes, "il peut s'agir de personnes souffrant de claustrophobie ou encore de troubles neuropsychologiques (autisme, schizophrénie…), de l'audition, de la vue…", écrit le quotidien. Toujours selon le décret, si la distance d'un mètre ne peut être observée entre la personne en situation de handicap et son accompagnateur, c'est à ce dernier de prendre les mesures nécessaires évitant toute propagation du virus.