Grève du 4, 5 et 11 juin : fonction publique, SNCF… à quoi faut-il s’attendre ?
L’été sera-t-il ponctué par des mouvements sociaux ? Les syndicats appellent à une grève générale ce jeudi 5 juin 2025. Objectif : défendre les retraites, les salaires, et l’emploi. Parmi les principales revendications figurent l’abrogation de la réforme des retraites adoptée en 2023, une revalorisation générale des salaires, ainsi que la protection des services publics. À ce jour, près de 150 manifestations ont été répertoriées sur l’ensemble du territoire.
Grève SNCF : les 3 jours concernés
Du reste, après un premier épisode lors du pont du 8 mai, la CGT cheminots lance une deuxième session de journées de grève les 4, 5 et 11 juin. Voici ce qui est à l’ordre du jour :
- Mercredi 4 juin : Grève des conducteurs, à l'appel de la CGT-Cheminots, pour peser sur les négociations concernant la prime de traction.
- Jeudi 5 juin : Grève interprofessionnelle impliquant tous les métiers de la SNCF, pour des revendications salariales et contre la réforme des retraites de 2023.
- Mardi 11 juin : Grève des contrôleurs, axée sur la revalorisation de la prime de travail.
Grèves SNCF de juin : les revendications des cheminots
Les mobilisations annoncées à la SNCF pour les 4, 5 et 11 juin reflètent un climat social sous haute tension. À l’origine de la fronde : des revendications salariales persistantes, des conditions de travail jugées dégradées et une colère tenace contre la réforme des retraites de 2023. Les conducteurs réclament une revalorisation de la prime de traction (une indemnité versée aux conducteurs de trains, en complément de leur salaire de base, qui rémunère les contraintes spécifiques du métier : horaires décalés, travail de nuit, week-ends, et responsabilités en matière de sécurité. Elle peut représenter jusqu’à 30 % du salaire), essentielle dans leur rémunération, tandis que les contrôleurs exigent une meilleure reconnaissance de leurs contraintes spécifiques. La CGT-Cheminots, en fer de lance, dénonce également une désorganisation croissante des plannings et un dialogue social jugé au point mort.
Grève SNCF de juin : quelles perturbations attendues ?
Côté usagers, comment cette mobilisation sera-t-elle ressentie ? Concernant les TGV et Intercités, la SNCF prévoit un trafic normal sur ces lignes pour les 4 et 5 juin. Si vous êtes francilien et prenez le RER B, des perturbations sont attendues sur cette ligne les 4 et 5 juin. Enfin, du côté des TER et transiliens, de légères perturbation s sont à prévoir.
D’autres mouvements à prévoir ?
Au-delà des appels à la grève lancés par la CGT-Cheminots pour les 4, 5 et 11 juin, d'autres organisations syndicales, notamment SUD-Rail et le Collectif national ASCT (contrôleurs), envisagent des actions plus imprévisibles. Ces syndicats ont exprimé leur mécontentement face à la stratégie de la direction lors des précédentes mobilisations, où des cadres volontaires avaient été mobilisés pour maintenir le trafic, réduisant ainsi l'impact des grèves. Ces derniers ont été affublés du surnom de "mercenaires briseurs de grève" par le secrétaire fédéral du syndicat, Fabien Villedieu. En réponse, les militants prévoient désormais des débrayages annoncés à la dernière minute, avec un préavis de 48 heures, comme le permet la législation. Cette tactique vise à surprendre la direction et à maximiser l'effet des mobilisations, notamment pendant la période estivale, où un préavis de grève a été déposé pour couvrir l'ensemble de l'été. Les voyageurs sont donc invités à rester vigilants quant à d'éventuelles perturbations non planifiées. "Tous les week-ends sont susceptibles d’être visés", prévient un responsable de l’ASCT, cité par Le Parisien.