D'ici 2100, la température moyenne dans le nord de la France sera comparable à celle de la région de Montpellier actuellement. La faute au réchauffement climatique.
L'indignation est quasi-unanime après la violente évacuation d'un camp de migrants place de la République à Paris ce lundi 23 novembre au soir. "Les images sont extrêmement choquantes, on a vu des violences vis-à-vis de réfugiés en situation extrêmement difficile et des violences vis-à-vis de journalistes qui commencent à s'accumuler dans le temps", a dénoncé l'eurodéputé EELV Yannick Jadot sur Europe 1, y voyant l'illustration d'une "dérive liberticide qui est dangereuse".
À l'Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé des images qui "nous couvrent de honte" et réclamé le départ du préfet Lallement. "Ce sont grâce aux images, hélas à cause des images, que notre pays va être abaissé et humilié aux yeux du monde", a assuré le leader de La France insoumise au lendemain de l'évacuation d'un camp de migrants place de la République à Paris.
L'IGPN doit remettre ses conclusions sous 48 heures
Pour rappel, plusieurs centaines de migrants, qui étaient en errance depuis l'évacuation d'un important camp d'exilés la semaine dernière, ont monté ce lundi un nouveau campement place de la République à Paris, que les forces de l'ordre ont démantelé sans ménagement dans la soirée. Gérald Darmanin a également fait part de sa colère face à des "images choquantes". "Certaines images de la dispersion du campement illicite de migrants place de la République sont choquantes", a réagi le ministre de l'Intérieur sur Twitter.
Le ministre de l'Intérieur a demandé "un rapport circonstancié sur la réalité des faits au Préfet de police". Un rapport sur l’évacuation du campement illicite place de la République qui lui a été remis ce matin. "Celui-ci m’a proposé la saisine de l’IGPN sur plusieurs faits inacceptables. J’ai demandé à l’IGPN de remettre ses conclusions sous 48h et les rendrai publiques", a assuré le ministre sur Twitter.
Le journalise Rémy Buisine "molesté par un policier"
Le média en ligne Brut a rapporté ce mardi 24 novembre que son journaliste Rémy Buisine avait été "molesté à plusieurs reprises par un policier" alors qu’il couvrait l’évacuation du camp de migrants par les forces de l’ordre place de la République, à Paris. "Nous allons demander des explications à la préfecture de police et au ministère de l’Intérieur", a assuré Brut sur Twitter. Le journaliste avait lui-même filmé un policier en train de sortir un migrant de sa tente violemment.
"Cela a dérapé totalement, les policiers sont intervenus. Ils ont arraché les tentes, qui ont été par ailleurs confisquées. Nous, en tant que journalistes, on a été entravés à de nombreuses reprises. On a reçu des coups. On a été bousculés. On n'a pas arrêté de dire que l'on était la presse, mais ça ne changeait rien. Il y a même un policier qui, après que je me sois retrouvé au sol avec un pied sur ma jambe, me dit : 'Jamais deux sans trois'", raconte le journaliste à Europe 1.
Le bâtonnier de Paris saisit le ministre de l'Intérieur
Les avocats ont aussi pour beaucoup été bousculés par les forces de l'ordre alors qu'ils étaient aux côtés des migrants pour faire valoir leurs droits. Face à cette violence qu'il juge "inadmissible", le bâtonnier du barreau de Paris, Olivier Cousi, a indiqué dans un tweet qu'il allait "saisir immédiatement Gérald Darmanin et le préfet de police" afin d'obtenir des explications officielles sur le déroulé de cette soirée chaotique.
Les violences sur des avocats et sur des membres du Conseil de l’Ordre sont inadmissibles ! Nous saisissons immédiatement Gérald Darmanin et la préfecture de police. Le devoir des forces de l’ordre c’est d’encadrer sans violence des manifestations pacifiques de citoyenneté, a tweeté le bâtonnier de Paris.