Qu'est-ce que le virus du Nil qui a été détecté dans l'Hexagone ?
C'est une première. Des cas autochtones de fièvre West Nile, transmise par les moustiques, ont été observés en Île-de-France, ont annoncé les autorités sanitaires, mercredi 13 août, tandis que des foyers de chikungunya se multiplient dans l'Hexagone à un niveau particulièrement élevé.
"Deux cas autochtones d’infection par le virus du Nil occidental ont été détectés chez des personnes résidant en Seine-Saint-Denis", résume l’agence régionale de santé d’Île-de-France dans un communiqué. "Il s’agit des premières identifications de transmission locale vectorielle du virus West Nile en Île-de-France."
Depuis le 30 juillet dernier, cinq cas autochtones ont été enregistrés en région Provence-Alpes-Côte d’Azur dont trois à Hyères, dans le Var. Pour rappel, des cas autochtones résultent d’une contamination sur place. L’année dernière une quarantaine de cas ont été recensés mais c’est la première fois que le virus est détecté si loin dans le nord de la France.
Des symptômes qui font penser à la grippe
Mais quel est ce virus ? Il se transmet par les piqûres de moustiques. Contrairement au chikungunya ou à la dengue, ce n’est pas le moustique tigre qui est en cause, mais le genre Culex, bien plus répandu dans l'Hexagone. Autre différence avec ces deux autres maladies, la fièvre West Nile n’est pas transmise d’un humain à l’autre par le moustique, mais par un oiseau infecté.
Ce virus du Nil occidental tire son nom d'un district éponyme, en Ouganda, où il a été isolé pour la première fois en 1937, relate l'Institut Pasteur.
Dans 80% des cas, chez l’homme, cette infection passe inaperçue. Dans 20% des cas, elle ressemble à une simple grippe. Très rarement, chez certaines personnes immunodéprimées ou âgées, le virus entraîne des troubles neurologiques pouvant mener au décès (moins de 1% des cas). Face au danger, L’ARS invite les malades qui présentent les symptômes suivants : une fièvre d’apparition brutale, des maux de tête, des douleurs musculaires ou encore des troubles du comportement ou des propos incohérents, à consulter immédiatement leur médecin.
L’Agence régionale de santé a également tenu à rappeler les mesures de protection individuelle à mettre en place contre le moustique “Culex”: “Porter des vêtements couvrants et amples, surtout en soirée. Utiliser des répulsifs adaptés. Installer des moustiquaires aux portes et aux fenêtres. Et enfin, utiliser des diffuseurs électriques à l’intérieur et des serpentins insecticides uniquement à l’extérieur.