Covid-19 : quand et comment pouvez-vous vous faire vacciner cet automne ?
Alors que Santé publique France a publié un bulletin révélant que les passages aux urgences pour suspicion de contamination au Covid-19 avaient augmenté de 37 % la semaine du 15 au 21 septembre 2025 par rapport à la semaine précédente, de nombreux spécialistes craignent que la date choisie par les autorités sanitaires pour le début de la campagne de vaccination soit trop tardive. Mais elle a été maintenue. Pourtant, ces soignants et professionnels s'inquiètent d'une flambée de l'épidémie cet hiver.
Voici la date à laquelle débutera la vaccination
Au journal de 20 heures de TF1 du dimanche 28 septembre, un pharmacien déplorait : "On a une partie de la population qui reçoit le papier et qui fonce directement à la pharmacie pour se faire vacciner, pensant que ça commence tout de suite. Malheureusement, on est obligé de faire attendre les gens encore quelques semaines." En réalité, il ne faudra pas attendre "quelques semaines" mais jusqu'au 14 octobre, date officielle du lancement de la campagne de vaccination, à destination des personnes fragiles et dites "à risques."
Pourquoi les soignants sont si inquiets ?
Parce que le variant LP.8.1 (le fameux "Frankenstein", ou "XFG") qui touche la France, issu du tristement célèbre Omicron, est très contagieux, bien qu'il ne présente pas de dangerosité supérieure à ceux qui continuent de circuler toute l'année. Mais l'automne amplifie le phénomène : le taux de tests positifs est passé de 1 sur 10 cet été à 1 sur 4 ces derniers jours. Les soignants auraient donc préféré que la date soit avancée pour éviter un engorgement des urgences cet hiver. Pour rappel, les profils suivants sont prioritaires pour recevoir leur dose (la première selon les cas) :
- personnes âgées de 65 ans et plus ;
- personnes atteintes de comorbidités ayant un risque plus élevé de formes graves de maladie (hypertension artérielle compliquée, affections chroniques cardiaques, vasculaires, hépatiques, rénales, pulmonaires, diabète, obésité, cancers, personnes transplantées, personnes atteintes de trisomie 21, de troubles psychiatriques ou de démence) ;
- personnes immunodéprimées ;
- femmes enceintes, quel que soit leur trimestre de grossesse ;
- résidents en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et unités de soins de longue durée (USLD) ;
- personnes à très haut risque de forme grave selon chaque situation médicale individuelle et dans le cadre d’une décision partagée avec les équipes soignantes ;
- personnes vivant dans l’entourage ou en contacts réguliers avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables, y compris les professionnels des secteurs sanitaire et médicosocial.*
La vaccination pour tous les Français ?
Les recommandations ci-dessus sont celles de la Haut autorité de santé (HAS) et datent de 2023. Rien n'a bougé depuis. Tous les Français qui ne figurent pas dans cette liste n'ont pas de vaccination à faire (ce qui n'empêche pas de respecter les gestes barrières et de porter le masque). Mais ils peuvent la demander et pourront "en bénéficier gratuitement." Pour d'autres profils qui sont en revanche concernés par la vaccination, une seconde dose est "fortement recommandée" au printemps :
- les personnes âgées de 80 ans et plus ;
- les patients immunodéprimés, quel que soit leur âge ;
- les résidents des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et des unités de soins de longue durée (USLD), quel que soit leur âge ;
- toutes les personnes à très haut risque selon chaque situation médicale individuelle et dans le cadre d’une décision médicale.*
Quel vaccin sera administré et où se faire vacciner ?
Le vaccin qui sera administré pour cette campagne est dit "monovalent". C'est le Comirnaty du laboratoire américain Pfizer, adapté au variant LP.8.1. Pour ne pas vous déplacer pour rien, il est conseillé de prendre rendez-vous dès maintenant (il n'y a pas besoin de prescription, sauf pour les enfants de 6 mois à 4 ans immunodéprimés) :
- chez votre pharmacien qui pourra pratiquer la vaccination ;
- avec une infirmier ou une infirmière libérale en ayant acheté le vaccin au préalable ;
- chez votre généraliste ou spécialiste en ayant acheté le vaccin au préalable ;
- chez une sage-femme en ayant acheté le vaccin au préalable ;
- dans un centre de vaccination si votre commune en met un à disposition.
La prise en charge par l'Assurance maladie du coût du vaccin est de 100 %. Cette dernière précise : "Pour les résidents en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et unité de soins de longue durée (USLD), la vaccination est organisée par l’établissement."
*Source : Ameli.fr