Retour du Covid : les départements les plus touchés

Le variant "Nimbus" ou NB.1.8.1. de son nom scientifique, qui avait circulé en France sans faire trop de bruit au printemps dernier, celui qui se propageait lentement depuis le début des grandes vacances commence à accélérer sérieusement le mouvement, avec le brassage des populations (reprise de l'école, du travail, des transports en commun...), puis l'arrivée précoce de l'automne et la fraîcheur qui va avec.

Covid-19 : une hausse de 37 % des cas de suspicion en un semaine

En semaine 38, soit entre le 15 et le 21 septembre, selon les chiffres les plus récents fournis par Santé publique France, le Covid-19, du moins son variant, appelé "XFG", "Stratus" ou encore "Frankenstein", a engorgé les urgences dans presque tout le territoire, avec une augmentation des cas de suspicion de 37 %. Ce par rapport à la semaine précédente ! "La progression, se poursuit chez les adultes avec une hausse de +37 % (soit +375 passages). Chez les enfants on note une première semaine de baisse" révèle l'institution.

Un variant contagieux mais peu dangereux

Le surnom "Frankenstein" viendrait du fait que ce nouveau variant est issu d'une hybridation du célèbre Omicron. Ce sont des scientifiques qui l'ont rebaptisé ainsi pour cette raison, non pour affoler le grand public. Il est bien évidemment sous surveillance renforcée, puisque "XFG-Stratus-Frankenstein" circule beaucoup plus rapidement que les autres variants toujours présents. 

Ce que confirme l'OMS : "Le XFG connaît une croissance rapide par rapport aux variants co-circulants à l'échelle mondiale." Le virologue Olivier Schwartz, qui dirige l’Unité Virus et Immunité à l’Institut Pasteur, déclarait sur BFM TV ce matin à propos de ses effets : "Comme le nombre d'anticorps diminue chez les personnes qui ont été infectées ou vaccinées, le virus va pouvoir continuer à se propager, il ne disparaît pas."

La campagne de vaccination trop tardive ?

L'OMS a aussi affirmé que le nouveau variant ne présentait pas de dangerosité particulière. Olivier Schwartz confirme chez nos confrères : "Pour l'instant, il n'y a rien d'alarmant mais il faut rester vigilant." En revanche plusieurs spécialistes français dénoncent le fait que la campagne de vaccination, prévue du 14 octobre au 31 janvier pour les personnes les plus fragiles, soit trop tardive, craignant une flambée des cas cet hiver. Pour le moment, selon les donnés récoltées chez les généralistes, le taux d'incidence chez les plus de 65 ans est de 49 pour 100 000 dans l'Hexagone, contre 55 pour les 15-64 ans.

Retrouvez dans notre diaporama ci-dessous, les départements où les cas de passages aux urgences ont augmenté au-delà de 37 % au dernier relevé, du  15 au 21 au  septembre. Des moins aux plus touchés.