Certains parcours de vie ne laissent pas la place au travail. Malheureusement, ce genre de situation signifie aussi qu'il faudra composer sans réelle retraite… Ou presque. Explications.
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Peut-on gagner de l’argent sans avoir jamais travaillé ? Quel avenir pour le retraité qui n’est pas en mesure d’afficher le moindre trimestre cotisé au moment de la liquidation de ses droits ? Ces cas peuvent sembler rares et pourtant ils n’en existent pas moins. Théoriquement, ne pas avoir travaillé signifie aussi ne pas avoir cotisé... et donc n'avoir ouvert aucun droit à la retraite Concrètement, cela veut dire qu'un individu arrivant à l'âge de départ, mais n'ayant jamais exercé d'activité professionnelle n'aura pas droit à la retraite.

En pratique, bien sûr, des aides existent : Planet les a d’ores et déjà évoquées à plus d’une reprise. C’est le cas, par exemple, du minimum contributif. Il s’agit hélas d’un montant plancher pour la retraite de base… qui s’adresse aux seuls assurés ayant cotisé la durée légale (laquelle varie entre 160 et 172 trimestres selon la date de naissance) ou en âge de demander la retraite automatique à taux plein. Il ne peut d’ailleurs pas porter la somme des pensions perçues au-delà de 1 203,35 euros. 

Fort heureusement, informe le site spécialisé TacoTax, il est possible de créer des droits à la retraite même quand on n'a pas travaillé. Cependant, il s’agit presque systématiquement de cas très spécifiques sur lesquels nul ne peut sereinement se reposer dans l’espoir de couler tranquillement ses vieux jours. Cela n’a rien d’étonnant : le montant de la retraite est calculé sur la base des trimestres cotisés ; lesquels dépendent des rémunérations perçues dans le courant de la vie active. Toutefois, certaines activités non rémunérées ouvrent également des droits. En voici la liste.

Retraite : ces cas spécifiques qui permettent de toucher une pension sans avoir travaillé

Le chômage fait partie de ces activités, quoiqu’il n’en soit pas la seule. Ainsi, les femmes au foyer ayant passé l’essentiel de leur vie active à s’occuper du logis sont également protégées. C’est vrai aussi pour toutes celles et tous ceux qui ont officié en tant qu’aidant familial ou ayant réalisé son service militaire. Toutefois, rien de tout cela ne constitue l’assurance de vivre sa retraite dignement.

Chômage, service militaire… Quelles conséquences sur la retraite ?

Il n’y a pas nécessairement besoin de percevoir des allocations chômage pour obtenir des trimestres de cotisations à la retraite quand on est chômeur. En effet, poursuit le site spécialisé, la seule inscription à Pôle emploi octroie six trimestres… À condition de ne jamais avoir travaillé. Pas de quoi bénéficier d’une pension de rêve, quand on sait que le nombre minimum requis pour partir à la retraite au taux plein est actuellement fixé à 169 trimestres, ainsi que le rappelle le site du service public.

Le service militaire ouvre lui aussi des droits à la retraite dans l’essentiel des régimes. En général, 90 jours passés en service équivalent à un trimestre de retraite et ce même si l’assuré n’a jamais cotisé préalablement. Cependant, cela ne vaut que pour le régime de base : les régimes complémentaires ne commencent à comptabiliser que si le futur retraité a déjà travaillé. 

Du reste, il importe de noter qu’il n’est pas possible d’acquérir plus de quatre trimestres par an. 

Aide à la famille, vie au foyer… Quel impact sur la retraite ?

Venir en aide aux siens permet de compenser partiellement au moins l’absence de carrière professionnelle, une fois la cessation d’activité passée. Dans le cas contraire, faute de trimestre de cotisation, un assuré n’aurait théoriquement pas droit à une pension, rappelle TacoTax sur son site. 

S’improviser aidant familial permet alors, à condition de s’occuper d’un enfant ou d’un parent handicapé, d’être affilié à l'AVPF, l’Assurance vieillesse des parents au foyer. Ce dispositif ne leur est cependant pas réservé. Il est aussi ouvert aux ascendants comme aux descendants (parents, grands-parents, enfants & petits-enfants) ; ainsi qu’aux collatéraux ou aux conjoints éventuels.

C’est d’ailleurs l’AVPF qui constitue la retraite de base des mères aux foyers, pour peu que celles-ci s’occupent d’un enfant ou d’un parent frappé de handicap ou d’incapacité permanente. Il n’y a pas de démarche spécifique à effectuer, car elles sont affiliées automatiquement à l'assurance-vieillesse du régime général par leur Caisse d'Allocations Familiales, qui se charge de transmettre les informations à la CNAV. Elles doivent néanmoins remplir les 3 conditions suivantes :, 

  • percevoir certaines prestations familiales
  • respecter certains plafonds de ressources
  • avoir un certain nombre d'enfants

À noter cependant que les conditions diffèrent si le parent élève ses enfants seul ou en couple, si le conjoint travaille à temps plein ou à temps partiel. Attention, la rente versée par ce régime remplacera mécaniquement la pension du régime de retraite général auquel il est théoriquement possible de prétendre.