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Malus de 10%, surcote... Les raisons qui pourraient vous pousser à ne pas partir trop tôt à la retraite sont nombreuses. Certaines nettement moins agréables que d'autres.
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Retraite, tous les avantages à partir tard : éviter le malus et toucher une surcote

Travailler plus gagner plus ? Avant un départ à la retraite, la vieille rengaine n’est peut-être pas si fausse… D’autant plus à l’approche du 1er janvier 2019 : à partir de l’année prochaine, les assurés cotisant à l’Agric-Arrco pourraient subir un malus de 10% sur leur pension complémentaire, s’ils décident de liquider leurs droits avant 63 ans, comme l’expliquait déjà Planet. Toutefois, en continuant à travailler, il est possible de toucher une surcote.

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Pour en bénéficier, il est nécessaire de partir à la retraite après avoir atteint la durée d’assurance requise pour prétendre à une pension à taux plein rappelle le site d’information spécialisé Le Revenu.

Son calcul peut varier d’une caisse de retraite à une autre. Pour la CNAV (Caisse nationale d’assurance vieillesse) elle correspond à un bonus de 5% sur la pension pour la première année travaillée en plus et toutes celles passée 65 ans. Entre les deux, les autres années passées sans partir à la retraite donnent droit à une majoration de 4%.

Pour la retraite complémentaire, chaque trimestre supplémentaire passé au travail permet de gonfler sa pension souligne Capital. Ils rapportent 1,25% de majoration, soit 5% par an au total, là encore tous cumulables. En retardant son départ de trois ans, un salarié peut donc espérer bénéficier d’une pension complémentaire augmentée de 15%...

Retraite, tous les avantages à travailler plus tard : bénéficier d’une indemnité nettement supérieure

Autre avantage considérable ? Ne pas partir en retraite immédiatement peut permettre – dans certaines situations – de toucher une indemnité de départ à la retraite autrement plus importante. Comme le précise Capital, elle est fixée à deux mois de salaire après 30 ans d’ancienneté dans l’entreprise, si le futur retraité décide de partir de lui-même.

Dans le cas inverse, si c’est l’employeur qui souhaite le pousser à la retraite – ce qu’il ne peut pas faire avant que le salarié ait atteint 67 ans et sans son accord – le montant grimpe beaucoup plus vite. Il correspond à un quart de mois de salaire par année d’ancienneté si cela fait moins de dix ans que l’employé travaille dans la société. Passés les dix ans il touchera un tiers de mois de salaires chaque année suivante.

Pour un individu touchant 2 000 euros brut, mis à la retraite après 13 ans de travail, cela représente pas moins de 7 000 euros, estime le mensuel spécialisé en économie. Mieux : cette somme est entièrement exonérée d’impôts, ainsi que de cotisations sociales…

Retarder son départ en retraite : quid du cumul emploi-retraite et de la retraite progressive

Pour les assurés qui souhaitent tout de même partir à la retraite à l’âge prévu, il existe aussi des dispositifs permettant de cumuler les revenus issus de la pension de retraite à ceux générés par une activité professionnelle. Il s’agit du cumul emploi-retraite et de la retraite progressive.

Le premier mécanisme concerne tous les retraités, qui doivent d’abord avoir mis fin à l’ensemble de leurs activités professionnelles, souligne le site du service public. Il permet de "reprendre une activité rémunérée dans le public ou dans le privé, que ce soit sous forme salariée ou non salariée" sous réserve de prévenir sa caisse de retraite le mois suivant la date de reprise. Dans certaines situations, il permet un cumul intégral des deux sources revenus tandis que dans d’autres, ce dernier ne sera que partiel, notamment si l’assuré ne remplit pas les conditions ouvrant droit à une pension de retraite à taux plein.

La retraite progressive permet, elle, de liquider une partie de ses droits à la retraite tout en continuant à travailler à temps partiel. Il s’agit d’un dispositif d’aménagement de fin de carrière, offrant la possibilité à l’assuré de percevoir un pan de sa retraite, avant de la liquider entièrement quelques années plus tard. Elle n’est cependant pas accessible à tous les retraités, rapporte le site du service public. En sont de facto exclu les cadres travaillant au forfait-jours, les voyageurs représentant placier, les artisans taxi affiliés à l’assurance volontaire ou les dirigeants de sociétés par exemple.