Henri Sannier : son témoignage poignant sur son combat pour remarcher

Publié par Rédaction
le 07/10/2025
Henri Sannier
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©Domine Jerome/ABACA
Deux ans après un grave accident de vélo, l'ancien présentateur star de France Télévisions, Henri Sannier, s'est retrouvé paralysé par une polyradiculonévrite chronique. Il revient sur son combat acharné contre l'immobilité, confiant avoir été "un légume".
 

La question de son état de santé était sur toutes les lèvres depuis des mois. Figure emblématique du paysage audiovisuel français, créateur du 19/20 et visage de Tout le sport, Henri Sannier a passé sa carrière à commenter les exploits des plus grands athlètes. Mais depuis 2020, c'est son propre combat physique qu'il mène, loin des plateaux de télévision. L'épreuve a commencé avec son accident de vélo en 2020, où il fut percuté par une voiture près de son village d'Eaucourt-sur-Somme. Un choc qui s'est avéré être le prélude d'une épreuve bien plus terrible.

C'est cette épreuve qu'il a choisi de raconter, avec une sincérité désarmante. Invité de Frédéric Lopez dans Un dimanche à la campagne, ou plus récemment sur France Bleu, le journaliste a livré les détails de sa descente aux enfers et de sa lente reconstruction.

Henri Sannier face à la polyradiculonévrite chronique : le diagnostic de la maladie auto-immune

Peu après son accident, les médecins posent un diagnostic redoutable. Le journaliste est atteint d'une neuropathie rare, une maladie auto-immune baptisée polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC). Cette pathologie s'attaque à la gaine de myéline qui protège les nerfs, entraînant une paralysie progressive. Face à Frédéric Lopez, Henri Sannier n'a pas mâché ses mots pour décrire l'horreur de la situation : "J'étais un légume. Il n'y avait que ma tête qui marchait".

 

Durant cette période sombre, la perte d'autonomie est totale. "J'étais incapable de mettre un bouton ou de lacer mes chaussures", confiait-il. L'homme de télévision, qui a perdu jusqu'à 14 kilos, avoue avoir évité les miroirs, se trouvant "verdâtre". Le traitement pour la polyradiculonévrite chronique est lourd et inclut la plasmaphérèse, une technique consistant à filtrer le sang pour en retirer les anticorps responsables de l'attaque nerveuse.

Réapprendre à marcher : les étapes d'une renaissance physique

Malgré un pronostic incertain, Henri Sannier refuse de "baisser les bras". Sa détermination est sans faille, comme il le racontait sur France 2 : "Je me disais : 'Je vais remarcher.' Ce qui est un peu fou, parce que j'étais allongé, amorphe...". Ce mental de sportif va le pousser vers un miracle intime. Une nuit, en voulant attraper un médicament, il se lève et parvient à faire quelques pas. Le déclic est là.

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Ce moment marque le début de la rééducation d'Henri Sannier pour la marche. Le lendemain, encouragé par les applaudissements de ses petits-enfants, il poursuit l'effort. "Je faisais 5 mètres, 20 mètres, 100 mètres", se souvient-il. Dans cette reconquête, le soutien de son épouse, Sylviane, et de sa famille est primordial. Une force qu'il puise notamment auprès de ses petits-enfants : "Alice et Louis sont une cure de jouvence et une belle source de motivation", expliquait-il au Journal d'Abbeville.

Exosquelette et ski : l'ambition d'Henri Sannier face aux séquelles de la PIDC

Aujourd'hui, le combat n'est pas terminé. La maladie reste "coriace", laissant des séquelles comme un manque d'équilibre et des mains qui lui semblent "faire 100 kilos". Mais Henri Sannier a déjà un nouvel objectif pour "regagner sur la vie d'avant". Passionné de montagne, il rêve de rechausser les skis. Un défi rendu possible grâce à la technologie.

C'est le projet fou que le journaliste a dévoilé sur France Bleu en février dernier. Le projet d'Henri Sannier avec un exosquelette pour skier prend forme. "Là, je pars au ski la semaine prochaine. [...] Avec l'exosquelette. [...] Et on m'a dit qu'avec ça, on peut skier. Alors, moi, re-skier, c'est extraordinaire", a-t-il annoncé. Ce polyradiculonévrite chronique témoignage, détaillé dans son livre Le jour où j'ai réappris à marcher, se veut un message d'espoir. Comme il le résume sur RMC : "Je dis aux gens qu'il faut être un battant et ne jamais baisser les bras".

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