Des Miss France harcelées et victimes d’agressions sexuelles durant leur règne ? Ce livre choc qui divise

C’est le livre qui secoue actuellement l’univers Miss France. Lundi 8 septembre 2025 sort en librairie Miss France, du rêve à la réalité aux éditions Vérone. Un ouvrage publié par Hubert Guérin, historien et ancien collaborateur de Geneviève de Fontenay, durant une dizaine d’années, qui a popularisé le concours de beauté national.

Après avoir publié les derniers secrets de la "dame au chapeau" en juin 2024, un an après sa disparition, l’auteur et professeur d’histoire revient avec un second livre dévoilant les dessous de l’institution Miss France. Dans son dernier livre, Hubert Guérin affirme avoir recueilli les témoignages de "60 anciennes Miss France" qui font des révélations "fracassantes". Que faut-il savoir ?

Plusieurs récits d’anciennes Miss France dévoilant la face sombre du concours

Dans les pages de son ouvrage, l’auteur Hubert Guérin révèle les dessous d’un concours qui a sacré les plus belles femmes. Mais certaines d’entre elles auraient mal vécu leur règne. Les coulisses seraient loin d'être un conte de fées : harcèlement, cyberharcèlement, dépression... Des reines de beautés auraient même vécu le pire. D’après l’enquête de l’ex-collaborateur de Geneviève de Fontenay, des Miss auraient été victimes d’agressions et violences sexuelles de 1990 à 2002. Plusieurs récits ont été publiés par l’auteur sous couvert d’anonymat, voulant briser l’omerta qui règne au sein du comité Miss France.

Quelques jours avant la publication de second livre, Hubert Guérin a défendu son enquête dans les médias. Comme face à Cyril Hanouna et ses chroniqueurs dans son talk-show sur W9, en images ci-dessous. Si ce "lanceur d’alerte" ne souhaite pas "flinguer" le concours de beauté en dénonçant ce scandale, ses accusations ont été remises en cause par plusieurs figures du comité Miss France.

Le président de la société Miss France répond à Hubert Guérin

Après cette sortie médiatique, la société Miss France a réagi à la polémique. Son président Frédéric Gilbert a pris la parole dans un communiqué publié sur Instagram, prenant "connaissance des allégations rapportés" dans le livre de l’auteur Hubert Guérin. "Nous ne pouvons juger de la véracité de ces allégations, qui selon l’auteur, correspondent à une période antérieure à la prise de contrôle de la société Miss France par Endemol, puis par le groupe Banijay", déclare-t-il.

"Néanmoins, s’ils étaient avérés, ces faits toucheraient à des sujets qui nous concernent tous profondément : la sécurité, la dignité et le respect de chaque femme", peut-on lire dans la suite du communiqué. "Nous souhaitons rappeler de manière claire et ferme que toute forme de violence sexuelle, d’abus ou de harcèlement est inacceptable et condamnable", en poursuivant. "Si ces faits sont avérés, nous exprimons notre solidarité et notre soutien total envers les victimes. Nous invitons toute personne concernée à saisir les autorités compétentes et à se rapprocher d’un conseil qui l’informera précisément de ses droits."

Camille Cerf, Sylvie Tellier et Diane Leyre brisent le silence sur la toile

D’anciennes Miss France ont également pris la parole publiquement pour contester les révélations du livre d’Hubert Guérin. Comme Camille Cerf, sacrée Miss France 2015 et citée dans l’enquête, qui s’est exprimée sur le réseau social X. "Je n’ai jamais discuté avec Hubert Guérin, ce qu’il dit à mon sujet est faux et inventé de toutes pièces. Ses propos sont très graves et je ne compte pas le laisser faire", a écrit la Nordiste et candidate de la cinquième saison des Traîtres sur M6.

Dimanche 7 septembre 2025, c’est Sylvie Tellier qui est sortie du silence en déclarant dans une story éphémère sur Instagram. "La justice ne se fait pas dans un livre, ni dans les médias, mais devant les tribunaux", déclare celle qui a décroché le titre de Miss France 2002. "Je n’ai jamais été victime, ni témoin, ni informée d’agressions sexuelles au sein de Miss France. Si une miss m’avait rapporté un tel fait, je l’aurais immédiatement accompagnée pour porter plainte", assure l’ancienne présidente du comité de 2007 à 2022. "Je me suis toujours sentie en sécurité auprès de Geneviève de Fontenay qui, comme moi, faisait de la protection des Miss une priorité" avant de répondre à propos de l’auteur du livre. "Hubert Guérin me cite à plusieurs reprises dans son livre : je n'ai jamais été interviewée. Certaines Miss citées affirment elles-mêmes ne jamais lui avoir parlé."

Comme l’ex-patronne des Miss, Diane Leyre a pris la défense du concours qui l’a révélé. "J’apporte tout mon soutien à la société Miss France suite aux accusations vues dans la presse récemment". La Parisienne élue Miss France 2022 poursuit son témoignage sur Instagram. "La famille Miss France m’a accompagnée pendant un an et ne m’a jamais quittée depuis, toujours protégée et soutenue depuis que j’ai été élue. Je n’ai jamais rencontré Mr Guérin, ni échangé avec lui." L’ex-candidate de Danse avec les stars encourage par ailleurs la libération de la parole des victimes. "Si l’une d’entre nous a subi des violences, je l’invite à aller déposer plainte auprès des autorités compétentes et lui envoie évidemment tout mon amour et mon soutien" et de conclure : "Notre lien est sacré, notre sororité aussi."

Eve Gilles, Miss France 2024, vient de prendre la parole à son tour lundi 8 septembre sur Instagram. 'Pour ma part, je tiens à témoigner que la société Miss France a été garante de ma sécurité et a veillé au bon respect des valeurs de l’institution durant toute mon année', a réagi la Nordiste qui défendra les couleurs tricolores à l’élection Miss Univers 2025. "Si des faits s’avéraient être vrais et prouvés par la justice, il est évident que la famille Miss France apportera tout son soutien aux victimes." Avant de conclure : "La violence faite aux femmes n’est pas un sujet à prendre à la légère."