7 gestes et travaux légers à faire maintenant pour protéger la maison du froid
On ne le répétera jamais assez : seule une maison bien isolée avec des matériaux à l'efficacité éprouvée peut constituer une véritable barrière contre le froid. Mais si ce n'est pas le cas quand on emménage, les travaux à réaliser, surtout depuis la baisse drastique des aides à la rénovation énergétique, peuvent coûter une fortune si l'on n'est pas bricoleur et capable de s'en occuper soi-même (même si c'est le cas, certains appareils de chauffage ne peuvent être installés que par des professionnels agréés pour des raisons de sécurité, d'assurance...).
Mettre le chauffage à fond fait chauffer la facture
C'est le réflexe qu'il ne faut surtout pas avoir ! Mieux vaut mettre deux gros pulls que de monter le thermostat. Même si votre logement est équipé de radiateurs dernier cri, d'une chaudière très basse consommation ou de tout autre mode de chauffage performant, les faire fonctionner au maximum tant qu'il est mal isolé est un gouffre financier : l'air chaud va s'échapper par tous les endroits où se produisent généralement les déperditions thermiques, et vous dépenserez beaucoup d'énergie (gaz, électricité...), et donc d'argent, pour un gain en confort très limité.
Rappelons, comme le répète fréquemment l'Ademe, que les déperditions thermiques d'une maison mal isolée se font :
- à 30 % par le toit ;
- à 20 % par les murs (de façade) ;
- à 20 % par les conduits comme celui de la cheminée :
- à 15 % par les fenêtres ;
- à 10 % par les planchers bas ;
- à 5 % par les ponts thermiques (jointures entre murs et planchers et autres interstices).
Un week-end et c'est tout !
Vous vous demandez comment trouver le temps de faire le nécessaire ? Rassurez-vous : il suffit d'un week-end pour que votre maison puisse affronter les premiers frimas, à l'intérieur et à l'extérieur comme l'explique le magazine spécialisé dans le bricolage et l'aménagement Système D. Vous n'aurez besoin que d'un peu de matériel bon marché si vous ne le possédez pas déjà pour réaliser ces gestes indispensables et petits travaux, et surtout d'un peu d'huile de coude et de volonté.
Si vous voulez avoir chaud c'est bien peu de choses ! Retrouvez dans notre diaporama ci-dessous comment bien s'occuper de votre logement, dans le bon ordre. Certaines étapes, auxquelles vous n'auriez peut-être pas pensé, vont vous étonner. Mais elles proviennent d'experts en la matière, dont les conseils sont précieux !
Inspectez et "réparez" vos fenêtres
Comme évoqué, 15 % des déperditions thermiques d'une maison se font par les fenêtres. C'est le cas lorsqu'elles sont trop anciennes, mais aussi quand elles sont mal entretenues et se dégradent dans le temps. Par exemple au niveau des joints. Ceux des vitres sur les ouvrants de la fenêtres ou ceux qui font le tour du dormant (le cadre de la menuiserie, fixé sur la maçonnerie).
- S'ils s'effritent ou gondolent, déposez-les et remplacez les avec un silicone spécial menuiseries à appliquer au pistolet (il existe majoritairement en blanc pour le PVC, mais aussi couleur bois pour les fenêtres non peintes). Protégez le mur et les vitres avec de l'adhésif avant de commencer.
- Si les joints sont en bon état mais que de l'air passe entre le dormant et la maçonnerie, c'est que ces derniers ont "travaillé" (dilatation, phénomène de retrait, sol argileux...). Dans ce cas, des bandes adhésives en mousse sont vendues dans le commerce à coller sur le pourtour pour jouer le rôle d'isolant.
Astuce : si vous voulez trouver l'endroit exact ou l'air passe depuis l'extérieur, faites le test de la bougie. Quand la flamme bougera, vous l'aurez identifié.
Source : Système D
Passez votre façade au crible
Si 20 % des déperditions thermiques dans une maison proviennent des murs, c'est parce que leur matériau n'est pas assez performant au départ. Mais les murs d'enceinte, comme la façade, peuvent présenter des fissures et microfissures qui amplifient le phénomène. De plus, cela empire avec l'arrivée du gel.
- Comblez-les avec un mastic au silicone de la même couleur que les murs, ou, mieux, avec un enduit de rebouchage spécial façade, là aussi du même ton (certains commerçants peuvent le teinter dans la masse sur demande avec un petit surcoût). Ce dernier est plus facile à appliquer.
- N'oubliez pas de vérifier ce qui ne se voit pas au premier coup d'oeil comme les soubassements et les encadrements de portes et fenêtres. Ces endroits peuvent parfois présenter des fissures plus importantes qui vont demander une reprise de maçonnerie.
N'oubliez pas que fissures et microfissures doivent être "élargies" avec un couteau à peintre ou un cutter par exemple avant d'être rebouchées !
Astuce : quand tout est bien sec, passez les murs extérieurs au jet basse pression à l'eau additionnée de produit antimousse. En effet, les mousses et lichens fragilisent la maçonnerie et favorisent l'apparition des fissures.
Source : Système D
Dégagez gouttières et descentes
Les feuilles, tombent, et à moins d'y avoir installé un dispositif qui les repousse (des grilles spéciales, vendues dans le commerce), finissent dans les gouttières et leurs descentes. Le vent y apporte aussi toutes sortes de débris végétaux.
- Nettoyez entièrement les gouttières, cela se fait généralement à la main avec une bonne paire de gants de jardinage, car il y aura aussi de la boue... Munissez-vous d'une échelle solide. Vous pouvez passez le jet haute pression dans les descentes pour les désengorger. Si cet entretien n'est pas fait, l'eau de pluie peut déborder et couler le long des murs, ce qui entraîne de l'humidité, favorise l'apparition de mousses et peut provoquer des fissures.
- Inspectez l'état général de la gouttière : un crochet qui ne tient plus ou une jonction rompue entre deux sections et les fuites sont assurées.
Source : Système D
Entretenez votre chauffage
Si vous vous voulez rallumer le chauffage, c'est le moment de réaliser l'entretien annuel obligatoire de la chaudière, de votre poêle ou insert, pour lequel vous avez normalement souscrit un contrat.
- Pensez à faire ramoner les conduits de cheminée ou de poêle sous peine d'amende et pour qu'ils "tirent" de façon optimale, et de chaudière à gaz ou fioul (hors chaudière à condensation). C'est obligatoire. En plus de l'amende, vous risquez de ne pas être indemnisé en cas de sinistre si vous n'avez pas la preuve du ramonage : le certificat remis par le professionnel.
Source : Système D
Purgez vos radiateurs
On n'y pense pas, ça ne prend que quelques secondes, quelques minutes tout au plus. Que vous soyez équipé d'un chauffage central ou collectif avec radiateurs à eau chaude, il faut les purger dès la chaudière rallumée. Il suffit de vous munir d'une bassine et d'un chiffon. Ensuite, tournez le robinet ou la vis de purge de l'appareil. Si le radiateur s'est rempli d'air, il ne va pas bien chauffer uniformément. En le purgeant, cet air va s'échapper, accompagné d'un petit sifflement. Dès que de l'eau arrive, fermez le robinet ou la vis.
Calfeutrez la robinetterie et la tuyauterie extérieures
Lorsqu'ils sont en métal, robinets et tuyaux extérieurs (non enterrés) sont très sensibles au gel. Si celui-ci s'annonce marqué, coupez l'eau côté jardin et purgez les tuyaux. Il existe des dispositifs pour protéger les robinets, appelés housses ou "chaussettes" et des gaines pour les tuyaux. Leur installation est très simple.
Préparez votre terrasse en bois
Les lames ou dalles en bois d'une terrasse sont mises à rude épreuve en hiver. Les intempéries peuvent entraîner des moisissures voire des déformations (phénomène qui peut arriver aussi en été avec la dilatation). Aussi, protégez-la. Nettoyez le bois à l'aide d'une brosse et de savon noir et laissez sécher, avant d'appliquer un produit appelé "saturateur." Il pénètre dans le matériau et laisse un film solide en surface. Il évitera au bois de "griser."
Source : Système D