Taxe foncière 2025 : va-t-elle augmenter dans les grandes villes ?

Publié par Rédaction
le 28/08/2025
Taxe foncière
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En 2025, la taxe foncière reste stable dans toutes les grandes villes françaises. Une accalmie fiscale qui tombe à point nommé à l’approche des élections municipales de 2026. Mais attention, cela ne signifie pas forcément que les propriétaires paieront moins.
 

C’est assez exceptionnel pour être souligné : selon les informations du dernier rapport du cabinet FSL, relayées par MoneyVox, les grandes villes françaises n’ont procédé à aucune hausse de leurs taux de taxe foncière en 2025. Bordeaux, Lille, Marseille, Lyon, Toulouse, Nantes, Paris… toutes ont conservé les mêmes niveaux d’imposition que l’année précédente. Paris, par exemple, maintient son taux à 20,5% après l’avoir fortement relevé en 2023. Partout ailleurs, même immobilisme fiscal : 48,48% à Bordeaux, 47,13% à Marseille, 32,44% à Lyon.

Cette “pause fiscale” est loin d’être le fruit du hasard. À moins d’un an des élections municipales de 2026, la majorité des municipalités choisit la prudence. Comme souvent à la veille d’un scrutin local, les équipes en place préfèrent éviter des hausses impopulaires qui pourraient braquer les électeurs. Ce scénario s’est déjà observé par le passé : en 2013 (+0,1%) comme en 2019 (-0,3%), les hausses avaient été minimes.

Des hausses masquées par la revalorisation des bases

Mais que les contribuables ne se réjouissent pas trop vite : une hausse du montant à payer reste possible. En effet, si les taux locaux n’augmentent pas, le calcul de la taxe foncière repose aussi sur une autre variable : la valeur cadastrale des biens, revalorisée chaque année au niveau national. En 2025, cette revalorisation automatique atteint +1,7%, une progression inscrite dans la loi.

Autrement dit, même sans action des mairies, la facture de certains propriétaires pourrait légèrement grimper. Cette mécanique, peu visible mais bien réelle, explique pourquoi certains avis d’imposition 2025 peuvent afficher un montant supérieur à celui de 2024.

Une parenthèse fiscale qui pourrait vite se refermer

Cette stabilité des taux est donc conjoncturelle, voire temporaire. Depuis 2020, les taxes dites “ménages” (foncier bâti, non bâti, et ex-taxe d’habitation) ont progressé en moyenne de +2,7% par an. Hors Paris, la hausse reste contenue (+1,1% en moyenne), mais elle reflète une tendance de fond : les collectivités ont besoin de financer leurs services, alors même qu’elles subissent le gel partiel de certaines recettes, l’augmentation des charges sociales ou encore la réforme de la TVA intercommunale.

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Le risque est donc réel qu’à partir de 2026, les nouveaux élus relancent la dynamique fiscale pour financer leurs projets. Cette année 2025 pourrait ainsi apparaître, rétrospectivement, comme une simple pause avant une nouvelle montée des taux.

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