Fauteuils roulants : ce qui change en 2026 pour leur prise en charge
Pour beaucoup de ceux qui en avaient besoin, l'acquisition d'un fauteuil roulant relevait du parcours du combattant. Entre les dossiers à monter auprès de la Sécurité sociale, de la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) et des mutuelles, le reste à charge pouvait atteindre plusieurs milliers d'euros, une somme insoutenable pour de nombreux foyers (il est en moyenne de 900 euros d'après Capital).
Cette situation ubuesque est sur le point de changer radicalement pour les 150 000 personnes qui doivent chaque année effectuer ces démarches et mettre la main au portefeuille, selon un chiffre révélé par TF1 (en France, environ 1,1 million de personne en ont l'usage). Dès le 1er décembre 2025, l'Assurance maladie deviendra le guichet unique et le financeur principal pour l'achat de cet équipement. Fini, le casse-tête administratif et financier pour obtenir une aide indispensable au quotidien.
La fin du reste à charge : comment ça fonctionne ?
La principale avancée de cette réforme est la fin du reste à charge pour tous les fauteuils, qu'ils soient manuels ou électriques, standards ou sur-mesure, à condition qu'ils soient inscrits dans la nouvelle nomenclature des produits remboursables. Cela marque une véritable simplification de la démarche de remboursement du fauteuil roulant.
Concrètement, l'Assurance maladie garantit un remboursement intégral et sans avance de frais chez les professionnels conventionnés. Une fois la prescription obtenue, vous n'aurez plus à jongler entre les différents organismes. Cette mesure vise à garantir un accès équitable à un matériel adapté, sans que le coût ne soit un frein : jusqu'à 10 000 euros pour un modèle manuel et jusqu'à 50 000 euros pour un modèle électrique, toujours d'après TF1, qui indique que la réforme va fixer un prix de vente limite correspondant au "montant maximal que le distributeur peut facturer pour le produit en vue d’un remboursement par l’Assurance maladie."
Quelles sont les nouveautés annexes pour 2026 ?
Si l'achat est simplifié dès fin 2025, d'autres améliorations pratiques entreront en vigueur au 1er janvier 2026. L'entretien de votre matériel, souvent coûteux, bénéficiera lui aussi d'une meilleure couverture. Un nouveau forfait de réparation pour fauteuil roulant via la Sécurité sociale, revalorisé et utilisable plusieurs fois par an, sera mis en place. Il atteindra 260 euros par an pour un fauteuil manuel (contre 177 euros auparavant) et 750 euros par an pour un modèle électrique (contre 510 euros).
La simplification des procédures est également au cœur du dispositif. Le délai de réponse pour une demande d'accord préalable sera fixé à deux mois maximum. Passé ce délai, le silence de l'Assurance maladie vaudra pour accord. Autre nouveauté notable : la prise en charge d'un fauteuil roulant "handisport" est désormais possible, avec un remboursement pouvant aller jusqu'à 2 400 euros pour les modèles standards. Les adjonctions et options essentielles seront aussi intégralement couvertes.
Quelles démarches pour en bénéficier ?
La procédure reste encadrée mais se veut plus fluide. Tout commencera donc par une prescription médicale établie après une évaluation précise de vos besoins par un médecin, un ergothérapeute ou un spécialiste en médecine physique et de réadaptation. Le service public précise que le matériel devra "respecter les exigences techniques minimales décrites dans la nomenclature établie par arrêté" (certains, spécifiques, qui n'en font pas partie, pourront toutefois être remboursés sur devis "après demande d’accord préalable auprès de l’Assurance maladie"). Pour d'autres modèles, un essai comparatif sera obligatoire afin de garantir que celui choisi est bien adapté.
Pour les besoins ponctuels, comme après une opération, la durée maximale de location d'un fauteuil roulant temporaire est désormais fixée à 26 semaines, soit six mois. Une extension de treize semaines pourra être accordée sous conditions. Enfin, le renouvellement anticipé de votre matériel sera facilité s'il est jugé irréparable ou en cas d'évolution de votre handicap, assurant ainsi une continuité dans la qualité de votre prise en charge.