Taxe foncière 2026 : la hausse est confirmée
Le verdict est tombé ce vendredi 12 décembre : l'Insee a publié l'Indice des Prix à la Consommation Harmonisé (IPCH) définitif pour le mois de novembre 2025, qui s'établit à +0,8 % sur un an, rapporte RMC. Ce chiffre technique a une incidence directe sur votre portefeuille puisqu'il détermine l'augmentation minimale de la taxe foncière en 2026 pour l'ensemble des 32 millions de biens concernés en France.
En effet, selon la loi et l'article 1518 bis du Code général des impôts, les valeurs locatives cadastrales (la base de calcul de l'impôt) sont indexées chaque année sur cet indice spécifique. Cette revalorisation forfaitaire de 0,8 % constituera donc le socle incompressible de la hausse, bien loin des sommets atteints ces dernières années. Pour rappel, les propriétaires avaient subi une inflation des bases de +7,1 % en 2023, +3,9 % en 2024 et encore +1,7 % en 2025, comme le soulignent les données historiques.
Il est important de noter que c'est précisément l'indice IPCH de novembre 2025 et son impact sur les impôts locaux qui dictent également l'évolution de la Taxe d'Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM), qui suivra la même courbe ascendante.
Le risque d'une seconde lame fiscale locale
Si le ralentissement de l'inflation est une bonne nouvelle, il ne garantit pas une facture finale clémente. Le montant que vous paierez à l'automne 2026 dépend d'une multiplication à deux variables : la base locative (décidée par l'État via l'inflation) et le taux d'imposition (voté par votre commune). C'est ici que réside le piège. Pour bien comprendre le calcul de revalorisation de la valeur locative cadastrale en 2026, il faut surveiller les décisions de vos élus locaux.
Comme l'explique Boursier.com, les collectivités territoriales font face à des contraintes budgétaires serrées imposées par le Projet de Loi de Finances (PLF). Pour compenser la baisse des dotations ou financer leurs projets, les maires et présidents d'intercommunalités pourraient être tentés d'actionner leur levier fiscal : le taux communal.
Le contexte politique est également crucial. La corrélation entre taxe foncière et élections municipales de 2026 incite généralement à la prudence, les élus évitant d'augmenter les impôts l'année du scrutin. Cependant, les besoins financiers pressants pourraient forcer la main de certaines municipalités, créant une disparité territoriale forte. Il faut donc se préparer à une hausse des impôts locaux pour chaque propriétaire en 2026 qui pourrait dépasser largement les 0,8 % nationaux.
Des correctifs administratifs coûteux à surveiller
Concrètement, l'impact des 0,8 % restera modéré : pour une taxe moyenne de 1 082 €, le surcoût serait d'environ 8,65 €. Mais une autre menace, plus insidieuse, plane sur certains avis d'imposition.
L'administration fiscale poursuit son travail de mise à jour des bases via la détection des "éléments de confort" non déclarés ou oubliés (salles de bains supplémentaires, dépendances, piscines). Selon La Provence, cette chasse aux omissions pourrait toucher 7,4 millions de logements. Pour les foyers concernés, la facture pourrait s'alourdir significativement.
Les estimations évoquent une augmentation moyenne de la taxe foncière 2026 liée aux éléments de confort pouvant atteindre 63 € supplémentaires, venant s'ajouter à la revalorisation forfaitaire.