Folklore vendéen : qu’en est-il de la légende du moine auto-stoppeur ?IllustrationIstock
En Vendée, une légende court les rues : celle d'un mystérieux moine auto-stoppeur, soi-disant revenant du XVIIème siècle ? Quels sont les détails de cette histoire farfelue ? Comment dénouer le mythe de la réalité ? On fait le point.
Sommaire

En Vendée, les mythes et les légendes courent les rues. L’une d’entre elles a fait particulièrement parler d’elle dans les années 1980. Il s’agit de la légende du moine auto-stoppeur, comme le rapportent nos confrères d’actu.fr. Ce phénomène tout droit sorti du domaine paranormal s’apparente à beaucoup d’égards à celui des dames blanches auto-stoppeuses. Ce sont des femmes, généralement vêtues de blanc, cherchant à se faire prendre en stop au bord des routes de campagne, au coucher du soleil ou durant la nuit.

Les conducteurs généreux la laissent alors faire une partie du chemin avec eux, souvent dans le silence le plus complet. Selon les versions, elles mettent en garde les conducteurs à propos d’un danger quelconque qui s’avèrera par la suite être bien réel, avant de disparaître sans laisser aucune trace, et surtout sans que le véhicule ne se soit arrêté ou qu’une portière n’ait été ouverte.

Mythe vendéen : le moine auto-stoppeur, une variante de la Dame Blanche

Dans le cas du moine auto-stoppeur de Vendée, la situation est extrêmement similaire. Selon les témoignages, le moine en question, vêtu de l’habit caractéristique de sa fonction, est pris en stop à la tombée du jour. Dans un premier temps, il ne dit mot. Certains témoins décrivent l’attitude de l’homme comme un état méditatif . Au bout d’un moment, il prononce une phrase prophétique pour le moins inquiétante : "Le printemps sera chaud, l’été sera brûlant, l’automne sera sanglant !" ou encore simplement "l’été sera chaud, l’automne sera brûlant", les versions variant selon les témoignages.

Une fois que les autres passagers de la voiture se retournent, le mystérieux personnage a disparu sans laisser de traces.  Qu’en est-il de cette légende urbaine, ou plutôt rurale ?

Prêtre auto-stoppeur en Vendée : comment démêler le vrai du faux ?

En temps normal, nombreux sont ceux qui crieraient à l’arnaque, ou du moins aux fantasmes de villageois sous l’emprise de l’alcool. Pourtant, un élément de cette affaire met la puce à l’oreille... En effet, de multiples témoignages avaient fait surface à l’époque, provenant de plusieurs localisations éloignées les unes des autres, et correspondant à la même description, au même déroulement des faits.

En effet, les dits témoignages provenaient des communes suivantes : La Roche-sur-Yon, Les Brouzils, Luçon, Rocheservière, Saint-Florent-des-Bois, Dompierre-sur-Yon, Cugand, Mareuil-sur-Lay, Saint-Mathurin, Challans… Un internaute a d’ailleurs remarqué un détail intéressant et l’a rapporté sur son blog : la quasi-totalité des témoignages proviennent d’un secteur dont le centre n’est autre que l’abbaye des Fontenelles. Certains témoins avaient rapporté que le moine leur aurait communiqué qu’il venait du XVIIème siècle, de cette même abbaye.

A l’époque des faits, l’affaire avait fait grand bruit et la gendarmerie avait tenté de mener l’enquête.

Prêtre auto-stoppeur en Vendée : une enquête qui n’est pas allée très loin

En 1982, les gendarmes de la région avaient tenté de résoudre cette affaire mystérieuse. Pourtant, lorsqu’ils ont tenté de contacter les témoins présumés, ils ont fait choux blanc. Tous, sans exception, ont affirmé ne pas avoir été les témoins directs de l’évènement, qu’on le leur aurait relaté. Les autorités avaient essayé de remonter à la source, sans succès.

Deux personnes suspectes avaient malgré tout été contactées et interrogées. Pour l’une, il s’agissait d’un moine se déplaçant à vélo dans la région. Suite à un simple contrôle d’identité, il avait été conclu qu’il ne pouvait pas s’agir du mystérieux auto-stoppeur. L’autre était également un moine, qui lui avait pour habitude de se faire prendre en stop lorsqu’il rendait visite à une famille de fidèles résidant dans la région. Ici encore, la piste avait été rapidement écartée, et l’enquête n’a jamais été poursuivie.