Vol spectaculaire au Louvre : ce que l'on sait du braquage éclair des bijoux "inestimables" de la Couronne
Peu après l'ouverture au public, un commando a dérobé plusieurs pièces historiques d'une valeur inestimable, entraînant la fermeture immédiate de l'établissement pour la journée. L'enquête, confiée à la Brigade de répression du banditisme (BRB), s'oriente vers une équipe de professionnels aguerris. Planet.fr fait le point sur ce que l'on sait de cette opération éclair.
Un casse chronométré en plein jour
Tout s'est déroulé aux alentours de 9h30, à peine une demi-heure après l'ouverture des portes du musée le plus visité au monde. Selon plusieurs sources, dont Charente Libre et RTS, les malfaiteurs ont ciblé la prestigieuse Galerie d'Apollon, qui abrite une partie des joyaux de la Couronne de France. Le musée a été immédiatement fermé "pour raisons exceptionnelles" et les visiteurs, encore peu nombreux à cette heure, ont été évacués "sans incident aucun", précise Sortir à Paris.
Le butin est exceptionnel. D'après TV5Monde, neuf pièces au total ont été dérobées. Au cœur de ce vol de bijoux inestimables au Louvre, la collection de l'Empereur Napoléon et de l'Impératrice Joséphine a été particulièrement visée, avec la disparition d'un collier, d'une broche et d'un diadème. Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a rapidement qualifié ces pièces de "valeur inestimable".
Un mode opératoire digne d'un film
Le scénario de l'effraction témoigne d'une préparation minutieuse. Le ministre de l'Intérieur a évoqué une "équipe très chevronnée" composée de "trois ou quatre" individus cagoulés. Selon les informations rapportées par La Croix, ce spectaculaire cambriolage de la galerie d'Apollon par nacelle a permis aux voleurs d'accéder directement à une fenêtre de la salle depuis l'extérieur, en utilisant un engin de travaux.
Une fois la fenêtre forcée, notamment à l'aide d'une disqueuse, l'opération n'aurait duré que "sept minutes", a précisé Laurent Nuñez. Le mode opératoire des voleurs de bijoux de la Couronne est désormais au cœur de l'enquête ouverte par le parquet de Paris pour "vol en bande organisée". Le ministre a également laissé entendre que les malfaiteurs pourraient être "étrangers", une piste que la BRB devra explorer.
Entre espoir et menace de dispersion
Si le choc est immense, une lueur d'espoir est apparue rapidement. L'un des neuf bijoux, et non des moindres, a été retrouvé "aux abords du Louvre", selon Le Parisien. Il s'agit de la couronne de l'impératrice Eugénie, retrouvée brisée dans la fuite des malfaiteurs. Cette pièce historique est composée de pas moins de 1354 diamants et 56 émeraudes. Les voleurs se sont enfuis à scooter, et l'un des engins a été abandonné.
Les conséquences du braquage au musée du Louvre restent cependant critiques. Une source proche de l'enquête, citée par plusieurs médias, craint que le reste de la collection de bijoux Napoléon Joséphine volée ne soit dispersé. Le risque majeur est que les pièces soient fondues pour l'or et que les pierres précieuses soient revendues séparément sur le marché noir, effaçant à jamais leur "valeur patrimoniale inestimable". Un sort qui fait écho au vol des joyaux de la Couronne survenu au même endroit en 1792, en pleine Révolution française.