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Procès Le Scouarnec : la généreuse pension que touche l'ex-femme de Joël Le ScouarnecLafargue Raphael/ABACAabacapress
Marie-France Le Scouarnec, l'ex-femme du chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec, continue de toucher une généreuse pension après leur divorce. A combien s'élève-t-elle ?
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Pendant près de trente ans, Marie-France a partagé la vie de Joël Le Scouarnec, un homme aujourd'hui jugé à Vannes pour des faits d’agressions sexuelles et des viols commis sur 299 victimes, essentiellement mineures

Si son ex-femme affirme avoir été tenue à l'écart des agissements de son ex-mari, de nombreuses pièces du dossier laissent penser qu'elle était au courant de ses agissements depuis longtemps. 

“Rien, rien, rien (…) Je n’ai jamais eu de doutes”

Face aux extraits des carnets de Joël Le Scouarnec suggérant qu’elle avait connaissance dès 1996 de son attirance pour les enfants, Marie-France a nié avoir été au courant des agissements de son ex-mari. “Je ne sais pas”, “je ne me souviens pas”… “C’est facile après de dire, vous auriez dû faire ça”, s’emporte-t-elle. 

“Il n’y a rien qui pouvait me laisser le penser. Rien, rien, rien (…) Je n’ai jamais eu de doutes”, a confié la septuagénaire. Cette dernière accuse même ses nièces de “mentir” sur les violences sexuelles commises par l’ex-chirurgien. “Jusqu’à l’âge adulte, elle était toujours pendue au cou de mon mari”, a-t-elle déclaré sur l’une de ses nièces qu’elle qualifie de “petite fille tortueuse”.

Un divorce vingt ans après leur séparation

Malgré la séparation du couple en 2003, le divorce officiel ne sera prononcé qu'en 2023, soit vingt ans plus tard. Un divorce qui lui permet de conserver leur maison ainsi qu'une généreuse pension. Cette somme, versée par l'ex-chirurgien depuis sa cellule, s'ajoute à la procuration qu'elle détient sur ses comptes bancaires, rapporte le Parisien.

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Mais pourquoi son ex-mari condamné se montre si généreux ? Lors de son audition, Joël Le Scouarnec a fermement démenti tout pacte financier conclu avec son ex-épouse en échange de son silence. “C'était mon épouse…”, a-t-il simplement expliqué à la cour criminelle du Morbihan.

Une pension qui suscite l'indignation

La pension versée à Marie-France Le Scouarnec fait de l’ombre aux indemnisations ridiculement basses allouées aux victimes. Sur les 2 200 euros qu'il verse à son ex-femme, l'ancien chirurgien ne consacre que 30 euros par mois à l'indemnisation des survivants de ses crimes. Une somme dérisoire, qui ne manque pas de provoquer l'indignation des parties civiles et de l'opinion publique.

Pour Maître Béatrice B, avocate de plusieurs victimes, “il est insupportable de constater qu'un homme qui a anéanti la vie de tant d'enfants continue de privilégier les intérêts de son ex-épouse au détriment de la justice et de la morale”.  Aujourd'hui, alors que l'ancien médecin purge sa peine, Marie-France Le Scouarnec fait partie des rares personnes à lui rendre visite en prison