Nordahl Lelandais : cette terrible scène de violence filmée en prison
Condamné à la perpétuité pour les meurtres de la petite Maëlys et du caporal Arthur Noyer, Nordahl Lelandais fait de nouveau parler de lui. L’ancien maître-chien comparaît ce jeudi 28 août devant le tribunal correctionnel de Colmar pour des faits de violences conjugales, survenus au parloir de la maison centrale d’Ensisheim (Haut-Rhin) en juin dernier.
Une altercation d’une extrême brutalité au parloir
Les faits remontent au 9 juin dernier. Selon les éléments rapportés par Le Parisien, Nordahl Lelandais, 42 ans, aurait violemment saisi le cou de sa compagne avant de lui tirer les cheveux, en présence de leur fils de 19 mois. L’incident, survenu au cours d’une visite au parloir, a duré plusieurs minutes et a nécessité l’intervention rapide des surveillants pénitentiaires, alertés par "des éclats de voix".
Filmée par les caméras de vidéosurveillance, la scène a confirmé la gravité des gestes reprochés. Le procureur de Colmar, Jean Richert, a dénoncé "la dangerosité paroxystique" du prévenu, soulignant que "malgré ses lourdes condamnations, le caractère cadrant de la maison centrale et la surveillance des agents pénitentiaires, il parvient à exercer de tels faits." Cette altercation lui vaut aujourd’hui d’être jugé pour "violences sur conjoint en présence d’un mineur", une infraction aggravée par la récidive. Il encourt jusqu’à dix ans de prison supplémentaires.
Une défense qui conteste toute intention violente
À l’issue de son placement en garde à vue, Nordahl Lelandais, qui a depuis adopté le nom de sa mère, Périnet, a nié toute volonté de nuire. Selon BFMTV, il aurait affirmé avoir voulu "montrer" à sa compagne les risques qu’elle pouvait encourir en faisant du jogging seule, et non la blesser. Une version difficilement conciliable avec la violence des images filmées par les caméras, selon les enquêteurs.
Lors d’une première audience en juillet, le prévenu avait sollicité un délai pour préparer sa défense, déclarant :
"Ma compagne, et mon fils qui demande tous les jours à m’avoir au téléphone, ont besoin de moi. Les parloirs sont suspendus pour le moment, je trouve qu’interdire tout moyen de communication serait une très grosse bêtise pour eux." Malgré ses demandes, il lui a été interdit jusqu’au procès d’entrer en contact avec sa compagne et leur fils, même par téléphone. La mère de l’enfant, absente à l’audience, ne s’est pas constituée partie civile.
Un retrait de l'autorité parentale
Détenu à Ensisheim depuis septembre 2022, Nordahl Lelandais purge déjà une réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans pour l’enlèvement et le meurtre de Maëlys, 8 ans, en août 2017, ainsi que pour le meurtre du caporal Arthur Noyer en avril de la même année. Il a également été condamné pour des agressions sexuelles sur deux petites-cousines âgées de quatre et six ans.
Aujourd’hui père d’un enfant né en détention, l’ancien militaire pourrait voir sa situation s’aggraver encore : en plus de la peine encourue, le tribunal pourrait prononcer un retrait de l’autorité parentale. L’avocat de l’enfant, représenté par l’association Themis, s’est d’ailleurs dit "particulièrement inquiet" pour son avenir. Le verdict de cette nouvelle affaire devrait être rendu dans les prochains jours.