Mort d’Emile : deux ans après sa disparition, qui reste dans le viseur des enquêteurs ?

Publié par Clémence Apetogbor
le 08/07/2025
Emile Soleil
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© Lafargue Raphael/ABACA
Le petit garçon avait disparu le 8 juillet 2023 et des ossements lui appartenant ont été retrouvés au printemps 2024.

Le mystère demeure. Le 8 juillet 2023, Emile, âgé de 2 ans et demi à l'époque, disparait au Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), alors qu'il a été confié à ses grands-parents maternels.

En mars 2024, des ossements lui appartenant sont retrouvés par une promeneuse à environ deux kilomètres du lieu de sa disparition, et ce malgré des mois de recherches intensives menées par les autorités. 

Des membres de la famille placés en garde à vue

A l'issue des investigations, une chose est sûre : Emile ne s'est pas perdu. Comme le rappelle Midi Libre, le garçon a en effet subi un traumatisme facial violent avant que son corps ne soit déplacé.

Dans un premier temps, les analyses ont révélé deux traces d’ADN inconnues, étrangères à l’entourage de la famille, mais rendues difficiles à interpréter en raison de possibles contaminations.

Le 25 mars 2025, les grands-parents maternels d’Emile (Anne et Philippe Vedovini) ainsi qu’un oncle et une tante, sont placés en garde à vue pour "homicide volontaire" et "recel de cadavre". La police perquisitionne leur domicile et saisit notamment un van de transport de chevaux. 

L’enquête se poursuit avec un dernier rebondissement le 27 mars dernier, quand le procureur a révélé qu’Emile avait été victime d’un "traumatisme facial violent", évoquant "la probable intervention d’un tiers". Ce même jour, les quatre membres de la famille du petit garçon, après 48 heures, sont relâchés : pas de poursuites immédiates, mais la piste familiale reste "pas fermée" tant que de nouveaux éléments ne tomberont pas.

Les parents s'expriment dans une rare déclaration

Dans un communiqué publié ce mardi 8 juillet, et relayé par BFMTV, les parents d’Emile racontent "cet épouvantable soir du 8 juillet" et leur angoisse "en attendant de le retrouver". "Il a fallu survivre", écrivent Marie Vedovini et Colomban Soleil. "Impitoyablement, ce furent aussi deux années pendant lesquelles, tout en luttant pour ne pas perdre pied, pour ne pas nous faire aspirer dans le trou noir de notre détresse, il a fallu subir l’injonction permanente de l’étaler au grand jour", indique le communiqué.

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Marie et Colomban affirment avoir vécu deux ans de calvaire. "Rien ne nous aura été épargné. C’est un grand paradoxe : notre position de victime et notre grande fragilité, au lieu de susciter respect et protection, semble avoir donné tous les droits sur nous". Ils regrettent d’avoir été "épiés" : "Nous avons vu les êtres que nous aimons traînés dans la boue, calomniés tant et plus".

"Nous continuons à penser à Emile, à parler de lui, à le faire connaître à ses frères et sœurs, à ceux qui ne l’ont pas connu, à user de nos regards chaque photo que nous connaissons déjà par cœur". Les jeunes parents espèrent un jour connaître toute la vérité. "Sa manifestation est un devoir à rendre à notre Emile".

Dans ce diaporama, nous revenons sur les personnes suspectées et interrogées par les gendarmes dans le cadre de l'enquête.

Léo, un jeune habitant du Vernet

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Le jeune homme avait été suspecté d'avoir percuté l'enfant avec son tracteur. La mère de Léo, contactée par La Provence a expliqué que son fils avait été mis hors de cause et qu’il a été victime de "dénonciations calomnieuses".

Le YouTubeur Il neigeait

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The Sun/News Licensing/ABACA

Neuf mois après la disparition d’Emile, le vidéaste est auditionné par les gendarmes. Cet habitant du Vernet avait réalisé plusieurs vidéos, notamment une sur la fête du pain, et ce avant la disparition du petit garçon. 

Comme il l'explique au Nouveau Détective, "un internaute que je ne connais pas qui s'est amusé à créer un compte Facebook pour parler d'Émile, qu'il a appelé 'Il neigeait'". "Sur ce compte, cette personne a dit qu'un jeune agriculteur du village était suspect et a écrit son nom et publié sa photo. Comme le nom du compte était le même que celui de ma chaîne YouTube et que la maman de cet agriculteur avait déposé plainte, les gendarmes m'ont auditionné comme témoin pendant 1 h 30." Il sera finalement mis hors de cause.

Anne Vedovini

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La grand-mère maternelle de l'enfant a été placée en garde à vue pour homicide volontaire et recel de cadavre. 

Une des tantes de l'enfant

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Comme ses parents, cette membre de la famille Vedovini a été placée en garde à vue le 25 mars 2025.

Un des oncles de l'enfant

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Comme ses parents, ce membre de la famille Vedovini a été placé en garde à vue le 25 mars 2025.

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Le grand-père maternel de l'enfant

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Le profil des grands-parents, et notamment du grand-père, intrigue particulièrement. Philippe Vedovini, 59 ans, koiné-ostéopathe, a le statut de témoin assisté dans une enquête bien différente, celle de l'affaire de violences perpétrées au sein du pensionnat de Riaumont, comme l'a révélé le Canard Enchaîné. 

Le couple Vedovini, ainsi que deux de leurs di enfants, sont placés en garde à vue pour "homicide volontaire" et "recel de cadavre" le 25 mars 2025. 

Les membres de la famille d'Emile relâchés

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Deux jours, la fin de leur garde à vue leur est notifiée aux quatre membres de la famille maternelle d'Emile. Tous sont relâchés sans faire l'objet de poursuites. 

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